Sur les campus du Québec, plus d’un étudiant sur dix vient de Lyon, Pékin, New York, Alger, Dakar ou ailleurs. Dans l’ensemble des universités du Canada, le nombre d’étudiants internationaux a presque quadruplé en 15 ans. Reflet d’une société ouverte sur le monde ? Pas seulement.
Pour les établissements, il s’agit d’un effectif payant. Au Québec, chaque étudiant originaire d’un pays étranger acquitte des droits de scolarité sept fois plus élevés que ceux imposés à un Québécois. Dans les six pays industrialisés qui en attirent le plus (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Australie et Canada), l’apport économique de cette population se chiffrait à 11,4 milliards de dollars en 2014. Pas étonnant que « partout sur la planète, la concurrence est très vive pour attirer les cerveaux et le talent », dit Mia Homsy, directrice de l’Institut du Québec, un établissement de recherche commun de HEC et du Conference Board du Canada. Lire la suite