Cette année marque le 50e anniversaire de l’Université du Québec. Ce réseau se voulait un moyen de rendre l’enseignement universitaire plus accessible tout en favorisant le développement régional. Malheureusement, cette année, les artisanes et les artisans de l’Université du Québec n’auront pas le coeur à la fête.
Ce sont davantage les conflits de travail qui ont marqué l’année 2018. Plusieurs établissements ont fait évoluer leurs pratiques managériales et ont déclaré la guerre à leurs employées et employés. Pensons à l’Université TÉLUQ qui a fait entrer la sous-traitance de l’encadrement étudiant. Ce sont les tutrices et tuteurs, qui effectuaient ce travail jusqu’à présent, qui subissent une perte de travail.
Plusieurs autres syndicats du réseau ont eu des mandats de grève. Les chargées et chargés de cours ainsi que les professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) en ont obtenu un. Il était clair que la priorité de l’UQO reposait davantage sur l’investissement immobilier que sur la valorisation de ses missions fondamentales : enseignement, recherche et services à la collectivité.
Le durcissement des relations de travail a atteint un sommet le 1er mai 2018 lorsque l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a mis en lock-out ses 440 professeures et professeurs. L’UQTR a profité du trimestre d’été, où peu de cours sont offerts par les professeurs réguliers, afin d’économiser des sommes colossales sur le dos de son personnel.
Toutes ces situations n’étaient pas habituelles à l’Université du Québec. Nous pouvons tristement observer que ce réseau universitaire, qui se voulait un service public proche des collectivités, tend à être géré comme une entreprise privée. Cette année, les artisanes et artisans de l’Université du Québec ne célébreront pas le 50e anniversaire!
Nicolas Harvey
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