Lorsque Bob Uttl a obtenu son premier emploi de professeur adjoint en psychologie à l’Université de l’Oregon en 1999, tout semblait aller pour le mieux. Il publiait régulièrement et avait de bonnes relations avec les étudiants, même avec ceux qui étaient inscrits aux cours plus exigeants sur les méthodes de recherche et la psychométrie. « Certains étudiants réussissaient bien, et d’autres moins bien », se souvient-il.
Puis, tout a basculé. M. Uttl s’est vu refuser un poste permanent. Une étudiante suspendue de son cours pour malhonnêteté intellectuelle avait rédigé une lettre dans laquelle elle déclarait ne pas comprendre son accent (M. Uttl est originaire de la défunte Tchécoslovaquie). Dans une évaluation par les pairs, un collègue soutenait que M. Uttl avait déjà utilisé une taille de police démontrant du « mépris » envers ses étudiants (M. Uttl apprendrait plus tard que ce même collègue s’était opposé à son embauche). Le comité de permanence et de promotion a invoqué les notes obtenues aux évaluations par les étudiants comme motif de refus.
« Ma carrière s’est envolée en fumée », dit-il. Il a fait appel de cette décision, et un étudiant a lancé une pétition pour qu’il soit réintégré à son poste. La Cour fédérale lui a finalement donné raison en 2005, entre autres parce que l’Université n’a pas su expliquer pourquoi les résultats de ses éva luations, qui se situaient dans la moyenne, avaient été jugés insatisfaisants. Lire la suite