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À deux mois des élections européennes, le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, apparaît comme le leader d’une Europe opposée à l’immigration, au multiculturalisme et au fédéralisme européen. Simple représentant d’une droite autoritaire ou d’un véritable mouvement qui veut redonner sa place à une Europe centrale méprisée ? Le Devoir est allé prendre le pouls de ce petit pays guère plus populeux que le Québec. Dernier de trois textes.

L’homme n’a rien perdu de sa superbe. Au-dessus de son bureau trône une photo de lui en compagnie du président américain Barack Obama. Loin, bien loin de cette époque où il a voulu devenir premier ministre du Canada, Michael Ignatieff est aujourd’hui recteur de la Central European University (CEU) à Budapest. Un peu comme son grand-père, George Monro Grant, qui fut président de l’Université Queen’s à Toronto. Ou encore cet arrière-grand-père, Pavel Nicolaïevitch Ignatiev, qui fut ministre de l’Éducation sous Nicolas II. Lire la suite