La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) accueille positivement les investissements supplémentaires de 93,2 millions de dollars (3%) alloués au fonctionnement des universités par le ministre des Finances, Éric Girard, dans ce premier budget. Elle voit aussi d’un bon œil les efforts de 20,3 milliards de dollars sur dix ans consentis aux immobilisations dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, bien qu’il soit difficile pour le moment de savoir quelle part ira au réseau universitaire.
Cependant, dans un contexte de surplus budgétaires importants, les attentes étaient plus élevées. Rappelons que de 2012-13 à 2017-18, la part de Québec dans le financement global des universités a diminué de 8,1 %, ce qui a mené à une détérioration des conditions de travail et d’études. « L’augmentation de 3 % du financement de base des universités leur permettra de pallier les besoins les plus criants en matière d’enseignement et de recherche, notamment l’embauche de plus de professeures et professeurs », estime le président de la FQPPU, Jean-Marie Lafortune. Toutefois, la baisse démographique appréhendée au cours des prochaines années risque d’avoir des effets délétères sur le budget des universités, dans un contexte où la répartition du financement demeure largement tributaire des inscriptions étudiantes. « La Fédération demeure à la disposition du ministre Roberge pour alimenter ses réflexions quant à l’élaboration d’une politique de financement des universités qui s’appuie sur un ensemble de variables, plutôt qu’uniquement sur l’effectif étudiant », renchérit-il. Lire la suite