Au printemps dernier, un débat sur la laïcité a divisé le Québec. Le SCCC-UQO avait aussi consulté son Conseil syndical. Nous avons pu constater que les personnes chargées de cours étaient également divisées sur cette question. Ainsi, le Syndicat a pris la décision de ne pas se positionner sur cet enjeu.
Le Projet de loi 21 a été adopté le 16 juin 2019. Il devrait avoir peu d’impacts à l’UQO. Il réaffirme notamment la laïcité de l’institution et du service public offert, ce qui était déjà acquis.
Les contraintes liées aux signes religieux ne s’appliqueront pas à l’enseignement universitaire. Ainsi, il est possible pour une personne chargée de cours d’arborer un signe religieux, en autant que son enseignement soit laïc.
Cependant, le chapitre 3 de la Loi est susceptible de toucher davantage l’Université. Ainsi, un service public doit être offert et reçu à visage découvert. Une personne chargée de cours ne pourrait pas enseigner avec un vêtement masquant les yeux, le nez et la bouche. Une étudiante ou un étudiant, lorsqu’il assiste à un cours, aurait la même obligation. Notons qu’à ce chapitre, le masque d’Halloween serait tout aussi proscrit que la burqa. Enfin, il existe des exceptions. Ces dispositions « ne s’appliquent pas à une personne dont le visage est couvert en raison d’un motif de santé, d’un handicap ou des exigences propres à ses fonctions ou à l’exécution de certaines tâches ». Une personne « grande brûlée » pourrait avoir recours à un masque, tout comme un infirmier ou une infirmière lorsque la tâche le prescrit.
Il est peu probable qu’une étudiante ou qu’un étudiant se présente en cours à visage couvert. Si cela arrivait, vous n’avez pas à intervenir personnellement. Il est inutile de vous mettre dans une situation conflictuelle avec des étudiantes ou des étudiants. Vous avez toutefois l’obligation d’en aviser la direction de votre département. Dans ce cas, nous vous suggérons de le faire par courriel avec copie au Syndicat.
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