Ce texte a aussi été publié dans le journal Le Droit
Cet automne sera marqué par une course au rectorat et au vice-rectorat à l’enseignement et à la recherche à l’Université du Québec en Outaouais. Le recteur Denis Harrisson a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa succession et l’intérim d’Alain Charbonneau prendra bientôt fin. Prenons cette occasion pour débattre sur l’Université que nous voulons.
Ce n’est pas une liste d’épicerie typique des campagnes électorales que nous proposons. C’est plutôt une nouvelle approche que nous voudrions voir implanter dans le milieu que nous aimons.
D’abord, l’UQO pourrait faire mieux en ce qui concerne la consultation de la communauté universitaire. Le récent scandale sur la tenue vestimentaire en est un exemple frappant. Un comité obscur émanant de la Haute Direction définit une stratégie pour améliorer « l’expérience client » à l’Université. Personne dans ce comité ne sonne l’alarme sur le caractère déplacé d’une vidéo proscrivant notamment certains types de vêtements féminins. Nous sommes convaincus que si des membres de la communauté universitaire avaient été élues à ce comité, cette vidéo n’aurait jamais été commandée, et l’image de notre université n’aurait pas été ternie.
Ces exemples sont nombreux. Nous souhaitons que la prochaine rectrice ou que le prochain recteur voit sa communauté comme une richesse et non comme une menace. Nous voulons participer au développement de l’UQO afin de développer un service public de qualité en Outaouais et dans les Laurentides. Nous voulons être des actrices et des acteurs engagés dans notre collectivité.
Espérons enfin que cette course mette fin aux années noires dans les relations de travail. En effet, dans le dernier quinquennat rectoral, quatre des cinq syndicats de l’UQO ont obtenu un mandat de grève. C’est un chiffre anormalement élevé. Les relations de travail de notre Université sont basées sur le conflit et non sur la conciliation. Les artisanes et les artisans de notre université méritent plus de reconnaissance.
Dans un avenir proche, l’UQO souhaite un campus unifié, une réelle offre d’enseignement à distance ainsi qu’une meilleure intégration des étudiantes et étudiants internationaux. Comme personnes chargées de cours qui enseignent près de 70 % des cours de premier cycle, nous sommes prêts à participer à ces objectifs si on nous en donne l’occasion. Tous ces projets sont légitimes en autant qu’ils aient comme objectif l’accessibilité aux études et l’ouverture sur le monde. Nous croyons fermement en la mission de l’Université du Québec!
Bref, nous attendons avec impatience les candidatures au rectorat et au vice-rectorat. Nous souhaitons que la collégialité, la consultation et le respect de tous les membres de la communauté universitaire seront au coeur des débats.
Les auteurs du texte est Marie-Josée Bourget, présidente, et Nicolas Harvey, vice-président, du syndicat des chargées et chargés de cours UQO.
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