Ces dernières années, les comités d’éthique se sont renforcés dans le paysage français de la recherche. Objectif affiché par ces instances : s’assurer en amont qu’une étude ou une expérience ne portera pas préjudice aux personnes qui y participent.
Dans le monde anglo-saxon, si ces comités (ou Institutional Review Boards, IRB) se sont depuis longtemps imposés en sciences humaines et sociales (SHS), ils soulèvent un certain nombre de critiques, notamment des chercheurs privilégiant les enquêtes de terrain et autres méthodes qualitatives.
Il convient donc de s’interroger sur cette tendance : s’agit-il d’accroître la vigilance éthique des chercheurs en SHS lors de leurs interventions ? Ou cela peut-il cacher une certaine forme de censure ? Mime-t-on les pratiques anglo-saxonnes issues de la recherche biomédicale ? Ou entend-on préserver les institutions de coûteuses poursuites légales et de risques réputationnels ? Garantir l’accès, au niveau international, à certains partenariats ou publications qui ont inscrit le blanc-seing d’un comité d’éthique dans leurs procédures de financement et/ou d’acceptation ? Lire la suite