Périodiquement, les universités vivent des conflits associés à la tenue sur les campus d’activités au cours desquelles des personnes ou des groupes aux idées controversées sont invités à prendre la parole. Il arrive que de telles activités soulèvent des protestations de la part de ceux qui sont en désaccord avec les idées de ces orateurs. Des conflits s’ensuivent, qui peuvent nécessiter la mobilisation des services de sécurité. Des universités sont tentées de renvoyer la facture aux groupes qui préconisent des idées controversées, habituellement ceux dont les idées sont impopulaires. Trois juges de la Cour d’appel d’Alberta ont jugé que cela contrevenait à la liberté d’expression.
Dans une décision rendue le 6 janvier dernier, la Cour d’appel de l’Alberta affirme que les universités ne peuvent imposer des conditions plus onéreuses à un groupe en raison des points de vue qu’il défend. La Cour s’appuie sur la Charte canadienne des droits et libertés, mais son analyse est certainement applicable au Québec, qui s’est doté depuis 1975 d’une Charte des droits et libertés de la personne qui s’applique aux universités. Lire la suite