Depuis le début de la crise, nous avons vu un élan de générosité. La grande majorité des Québécoises et des Québécois suivent les consignes et agissent selon un devoir civique. Pendant chaque crise, il peut aussi y avoir des personnes qui profitent de la situation pour s’enrichir.
Pendant que certaines universités consultent afin de trouver les meilleures solutions pour poursuivre le trimestre sans pénaliser les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, d’autres en profitent pour recruter. Nous avons été consternés de lire le communiqué de presse de l’Université TÉLUQ. « Nous accueillons annuellement plusieurs milliers d’étudiants par entente interuniversitaire et nous croyons que notre formule d’admission, d’inscription et de cours en continu offre une flexibilité unique qui permettrait d’accueillir rapidement des étudiants qui souhaitent éviter les impacts des situations exceptionnelles comme celles causées par la COVID-19 », pouvait-on y lire.
Que l’Université TÉLUQ offre une aide technique aux autres universités du Réseau est tout à fait légitime. Que cette université fasse un appel au public relève de la concurrence. En ces temps de crise, l’UQO n’avait pas besoin de cette offre hostile.
Cette situation prouve que les universités en avance sur la formation à distance pourront tenter de prendre des « parts de marché » à l’UQO. C’est le cas évidemment de la TÉLUQ, joueuse historique de la formation à distance, de l’Université Laval, leader actuel de la formation à distance au Canada, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, en avance sur l’enseignement à distance synchrone ainsi que de l’Université d’Ottawa qui a développé massivement les cours hybrides.
L’UQO est actuellement en voie d’établir un plan de continuité du service public. Cela doit être la priorité et tous les syndicats ainsi que toutes les associations étudiantes collaborent au plan de bonne foi. Toutefois, l’enjeu principal repose sur le maintien des trimestres d’été et d’automne. Si le confinement se maintient, il faudra trouver des solutions. Au SCCC-UQO, nous sommes prêts à discuter de projets pilotes en formation à distance.
Nicolas Harvey
Vice-président aux communications
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