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Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) dénonce le manque de collaboration de la part de la direction de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et l’invite à reconnaître le travail et leur l’apport essentiel des personnes chargées de cours au fonctionnement de l’établissement.

« Nous nous sommes adaptés à la vitesse de l’éclair ce printemps afin de pouvoir prodiguer un enseignement de qualité à l’ensemble des étudiantes et étudiants. Il est temps que les conditions de travail du trimestre d’automne soient négociées », a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.

De plus, le SCCC-UQO dénonce l’empiètement de certains départements dans la liberté académique des personnes chargées de cours. « Certains membres se sont vus imposer un mode d’enseignement en présentiel ou en non-présentiel sans avoir été consultés. Pourtant, nous sommes au cœur des universités et nous sommes les mieux placés pour déterminer les méthodes pédagogiques », a soutenu Madame Bourget.

Par ailleurs, les chargées et chargés de cours réclament de leur employeur la reconnaissance de leurs nombreuses heures de travail supplémentaires investies pour adapter leurs cours en non-présentiel. Ils demandent aussi à l’employeur de reconnaître et de couvrir les dépenses reliées au télétravail. Parmi les éléments-clés qui doivent être résolus d’ici la rentrée figurent également la limitation de la taille des groupes par cours ainsi que des mesures pour maintenir la santé et la sécurité physique et psychologique des chargées et chargés de cours. Pour Richard Bousquet, vice-président du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), « la crise de la COVID-19 a mis en lumière les inégalités déjà existantes au sein des universités et a fragilisé davantage les conditions de travail de celles et de ceux qui vivent déjà une situation précaire. Nous demandons aujourd’hui aux employeurs d’écouter les solutions proposées par les syndicats. »

Le SCCC-UQO profite également de l’occasion pour interpeller la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Il demande au gouvernement de reconnaître les impacts de la pandémie en milieu universitaire en aidant financièrement les établissements grâce à des sommes spéciales qui devraient servir notamment à compenser le travail supplémentaire substantiel qui a été et qui est encore déployé par le corps enseignant.

« En plus, la réalité frontalière de la région, complexifie l’équation et impose des défis supplémentaires. Depuis bien trop longtemps, l’Outaouais fait piètre figure en matière d’investissement, de la part des différents gouvernements, que ça soit au niveau de l’éducation, de la santé, de la justice social ou de la culture, comme le dénonce systématiquement depuis plusieurs années la coalition « Équité Outaouais ». L’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) – Effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais, Montréal, août 2018 – le démontre sans ambiguïté. Or, ce n’est pas en détériorant davantage les conditions de travail de celles et ceux qui tiennent le réseau à bout de bras, comme les chargées et chargés de cours, que nous allons réussir à surmonter les problèmes structurels qui sont devant nous. La CSN a toujours été aux côtés des justes revendications des chargées et chargés de cours pour défendre leurs droits et continuera à les appuyer dans cette lutte tant qu’il le faudra », Alfonso Ibarra Ramirez, président du Conseil central de l’Outaouais (CCSNO).