(Québec) L’émergence forcée (et parfois appréciée) du télétravail en temps de pandémie oblige l’économie du Québec à faire un bond dans le temps. Cela concerne les entreprises, qui revoient leurs pratiques, mais aussi le gouvernement Legault, qui prépare un vaste chantier pour moderniser les lois qui encadrent le monde du travail.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, affirme que l’enjeu des relations de travail « est devenu extrêmement préoccupant pour les employeurs, les syndicats et les travailleurs ». En entrevue avec La Presse à l’occasion de la fête du Travail, il explique être prêt à « rouvrir » des lois, à les adapter à la nouvelle réalité du télétravail et à trouver des réponses à des questions criantes, notamment en ce qui a trait à la santé et à la sécurité des employés, à la prévention du surmenage et au « droit à la déconnexion ».
« [Au Ministère], on fait l’inventaire des répercussions légales du télétravail pour voir comment on doit adapter nos lois à cette nouvelle réalité », annonce-t-il. Déjà, le ministre du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) affirme qu’il faudra certainement rouvrir le Code du travail, la Loi sur les normes du travail, la Loi sur la santé et la sécurité du travail et la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles. Lire la suite…