S’il est une valeur cardinale de la vie universitaire qui doit être promue et défendue, mais qui pour l’instant est en dormance faute de cadre législatif général quant à son exercice, c’est bien la liberté universitaire. Maints événements récents, mais aussi d’autres plus anciens, attestent des dérives qui peuvent accabler la communauté universitaire lorsque cette liberté ne fait pas l’objet d’une protection adéquate.
Les fondements de cette liberté se situent dans une recherche particulière de la vérité, balisée uniquement par les lois prohibant les propos haineux ou les incitations à la violence. C’est bien parce que les résultats de cette recherche de la vérité sont susceptibles de heurter les pouvoirs religieux, politiques et économiques ou de froisser des sensibilités personnelles que cette liberté doit être protégée.
Bien que l’actualité ait surtout révélé les menaces à la liberté d’enseignement, on ne doit pas oublier celles qui planent sur les activités de recherche. Là aussi, les avantages liés à l’avancement des connaissances, pour la communauté scientifique et l’ensemble de la société, l’emportent sur le désagrément éprouvé par certains étudiants ou entreprises partenaires. Cela, non pas parce que le statut d’universitaire confère un droit sacré à colporter n’importe quel dogme, croyance ou idéologie, mais parce que la liberté de produire et de diffuser des résultats de recherche en soumettant son cadre conceptuel et sa méthode à l’appréciation de ses pairs demeure la meilleure façon de tendre vers l’atteinte de la vérité. En ce sens, il n’y a pas de bonne et de mauvaise censure ! Lire la suite…