Cours et travaux scolaires en anglais, réunions informelles en anglais, documents d’associations étudiantes traduits en anglais : le français perd du terrain dans les études supérieures de maîtrise et de doctorat, même au sein d’un établissement typiquement francophone comme l’Université Laval, à Québec.
Dans un mémoire que Le Devoir a obtenu, les étudiants de cycles supérieurs de l’Université Laval sonnent l’alarme : la recherche universitaire, c’est beaucoup en anglais que ça se passe. Même au Québec. Le phénomène est mondial, mais la tendance à l’anglicisation de l’enseignement supérieur s’accélère, selon ce rapport de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIES).
Le document reprend l’analyse de deux professeurs de l’établissement de Québec — Claude Simard, retraité de la Faculté des sciences de l’éducation, et Claude Verreault, du Département de langues, linguistique et traduction — ayant conclu, dès 2014, que des « signes alarmants se multiplient selon lesquels l’anglais est de plus en plus utilisé dans les universités francophones du Québec ». Lire la suite…