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La tricherie est une source importante d’anxiété pour le corps professoral, rapportent deux chargées de cours de métier, en réaction au grand dossier sur le plagiat publié par les Coops de l’information. À défaut de pouvoir faire fermer des sites où sont stockées des copies de leurs examens, les professeurs et chargés de cours doivent plus souvent concevoir de nouvelles évaluations. Et en portant plainte, les enseignants se retrouvent eux aussi sous la loupe des comités antiplagiat.

Chargée de cours en sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), Martine Tremblay explique que la tâche est souvent lourde pour monter les dossiers qui permettront de prouver qu’un étudiant a triché. « Pour établir les faits clairement, on doit souligner les passages qui ont été copiés dans des articles scientifiques, alors que nous aurions grandement autre chose à faire. Ça génère une bonne dose d’anxiété pour les professeurs. Dénoncer un étudiant, c’est aussi se mettre à nu auprès du comité de discipline, parce qu’on s’intéressera à ce qu’on fait dans nos cours… »

Selon Mme Tremblay, il faut alors démontrer que les étudiants avaient les connaissances nécessaires pour éviter le plagiat: l’enseignant a-t-il expliqué comment citer les sources et a-t-il clairement énoncé les conséquences du plagiat? Lire la suite…