C’est connu, l’évaluation de l’enseignement est une manière imparfaite de mesurer la satisfaction étudiante. Des études démontrent qu’elle contribue au racisme systémique. Les enseignantes et les enseignants issus des minorités, ainsi que les femmes, sont structurellement désavantagées par cette méthode « d’évaluation du rendement ».
Le Syndicat considère que les étudiantes et les étudiants doivent avoir des canaux officiels pour exprimer leurs satisfactions. Nous sommes d’ailleurs engagés pour l’amélioration continue du service public, et les outils d’interactions avec la communauté étudiante peuvent être utiles. Toutefois, l’UQO utilise ces outils à des fins disciplinaires. Cet usage est indécent dans la situation actuelle.
De prime abord, les conditions ne sont actuellement pas réunies pour faire cette évaluation. Dans plusieurs départements, les étudiantes et les étudiants sont insatisfaits que les cours du trimestre d’automne 2021 soient donnés entièrement en présentiel. Certains demandent des accommodements pour des raisons médicales, accommodements qui ne peuvent être accordés par la ressource enseignante. Dans certaines classes, il existe de la résistance à porter le masque en tout temps. En somme, le contexte actuel ne permet pas une évaluation normale des enseignements.
De plus, malgré que les cours se déroulent en classe, l’Université souhaite utiliser un formulaire en ligne. Nous ne voyons aucun avantage à utiliser ce formulaire, sauf d’être une voix à la pénurie de main-d’œuvre dont l’UQO serait affligée. En classe, dans plusieurs départements, les étudiantes et les étudiants n’amènent pas leur ordinateur en cours. Le téléphone cellulaire n’est pas l’outil le plus efficace pour remplir ce genre de formulaires. Bref, c’est la participation qui risque de baisser drastiquement. Si l’Université souhaite faciliter le processus, elle n’a qu’à faire l’acquisition de la technologie Scantron qui permet le traitement rapide et automatisé des formulaires papier.
Enfin, le formulaire d’évaluation est désuet et inadapté. Depuis de nombreuses années, tous s’entendent pour affirmer que nous devrions le modifier. Rien n’est fait! Cette révision du questionnaire devrait être faite de manière urgente.
En somme, sans concertation, l’UQO tente d’imposer par la force un changement qui a un impact important dans nos conditions de travail. Rappelons que cette même direction a refusé de négocier une lettre d’entente pour encadrer le trimestre d’automne 2021. C’est pourquoi un grief a été déposé.
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