Michel Hébert n’a été président du SCCC-UQO, ou plutôt du SCCC-UQAH, qu’une seule année. Pourtant, il est l’un de ses membres qui a laissé le plus sa marque. Michel a fait sa carrière au ministère du Travail du Canada. S’il a choisi la voie des relations industrielles, c’est qu’il détestait l’injustice. Et à l’Université du Québec à Hull, ces injustices envers les personnes chargées de cours lui sautaient aux yeux.
Imaginez une université qui accordait les charges de cours de manière totalement arbitraire et dont le salaire – négociable – pouvait aller du simple au quadruple. Vous pouvez vous imaginer qu’à l’époque, ce n’étaient pas les femmes qui avaient les meilleurs salaires!
Avec Marc Sarazin, Renaud Paquet et Denis Marcoux, ils ont fondé le Syndicat. En un temps record, ils ont fait signer les cartes d’adhésion. La chose n’était pas facile avant l’arrivée d’Internet. Le soir, ces membres allaient subtiliser les listes de cours sur les différents babillards de l’Université. Grâce à des contacts dans l’administration, ils ont finalement mis la main sur les listes officielles. À l’époque, ces quatre membres devaient se déplacer au domicile ou au travail des chargées et chargés de cours pour faire signer les cartes de membres. Tout ce militantisme était évidemment bénévole.
Par la suite, jusqu’à sa retraite, Michel a été un militant dévoué. Il participait aux instances syndicales et s’assurait que l’organisation fonctionnait bien. Il voulait que les officières et les officiers syndicaux soient en poste « pour les bonnes raisons ». Il poussait le Comité exécutif à se dépasser. Toutefois, il n’était pas qu’un observateur. Lorsque nous devions organiser des moyens de pression, il était le premier à lever la main.
Le SCCC-UQO est aujourd’hui ce qu’il est en grande partie grâce à lui. Michel, nous n’oublierons jamais ce que tu as fait pour défendre les droits des personnes chargées de cours!
Nicolas Harvey
Vice-président aux communications
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