Depuis le début du mois de décembre, le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO) perçoit une très grande anxiété de ses membres. Les chargées et chargés de cours sont inquiets de la situation sanitaire, inquiets pour leur santé et celle de leurs proches, inquiets des bouleversements dans leurs approches pédagogiques. Les personnes chargées de cours sont surtout inquiètes d’avoir peu de communications de la direction de l’UQO, tandis que les autres universités ont été à l’écoute de leur communauté. Rappelons que ce début d’année est particulièrement difficile pour les parents et les proches aidants, catégories très présentes dans notre corps d’emploi.
Le 7 janvier, le ministère de l’Enseignement supérieur écrivait aux directions des universités afin de leur donner des directives. Les consignes sont toujours de commencer le trimestre en présentiel le 17 janvier. Toutefois, le ministère permet une période de transition jusqu’au 31 janvier où l’enseignement pourrait se faire en non-présentiel. Le Syndicat exhorte l’UQO de se prévaloir de cette période de transition pour la majorité de ses cours. Seuls certains cours pratiques pourraient se ternir en présentiel à partir du 24 janvier à la demande des ressources enseignantes.
Nous ne sommes pas des robots
Pendant que l’Université d’Ottawa, l’Université de Montréal ou l’Université Laval avaient le courage de prendre une décision, l’UQO a tardé et tarde toujours à se positionner. L’Université semble croire qu’en imposant un plan de contingence, les ressources enseignantes pourront basculer du présentiel au non-présentiel en quelques minutes. C’est faux!
Changer de mode de cours demande une révision des approches pédagogiques. Si nous voulons être sérieux et rigoureux, nous avons besoin d’un délai d’au moins deux semaines pour basculer d’un mode à l’autre. La direction de l’UQO devra comprendre que nous sommes des professionnelles et professionnels de la pédagogie et non du personnel d’un centre d’appels!
Pour un véritable plan national
La gestion de la crise sanitaire du trimestre d’hiver 2022 a démontré que notre université n’avait pas la capacité de gérer une telle situation. Nous avons besoin d’un véritable plan national. Nous avons surtout besoin d’une ministre qui impose une vision. Malheureusement, Danielle McCann est complètement absente. Elle a été extrêmement discrète lors du dévoilement du Rapport Cloutier sur la liberté académique. Elle est complètement absente actuellement.
Par ailleurs, avec l’état actuel de la pandémie, il faut avoir un plan rigoureux pour protéger la communauté. Comment peut-on justifier de fermer les salles à manger des restaurants aux personnes vaccinées, mais de bonder les amphithéâtres de personnes non vaccinées? Sans distanciation, même les petites salles de classe pourraient être des lieux de propagation du virus. De plus, nous devrions être informés sur la pose de plexiglass, sur l’utilisation de masques dont les N95, sur la ventilation et sur la distribution de tests rapides.Les chargées et chargés de cours ont besoin d’explications! Pour l’instant, on assiste à de l’improvisation.
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