Le 17 janvier, l’Assemblée générale du Syndicat adoptait la résolution suivante à une grande majorité :
Considérant la contagiosité du variant Omicron,
Considérant le délestage dans les hôpitaux,
Considérant l’impératif de prévisibilité inhérent à la tâche d’enseignement,
Considérant que plusieurs personnes chargées de cours sont, par ailleurs, parents de jeunes enfants ou proches aidants,
Considérant la forte probabilité de fermetures de classe en CPE, au primaire et au secondaire,
Considérant la surcharge de travail,
L’Assemblée générale du SCCC-UQO :
1- Exige que la majorité des cours soient offerts en non-présentiel jusqu’au 22 avril.
2- Exige que des cours pratiques puissent se donner en classe pendant cette période à la demande des ressources enseignantes en autant que l’Université assure des mesures de distanciation.
3- Exige un avis de deux semaines avant un retour en présentiel.
4- Exige un congé mobile de 3 h par cours.
5- Exige que des mesures de protection soient conditionnelles à un retour en classe. Ces mesures comprennent la distanciation physique, la distribution gratuite de masques N95, la distribution gratuite de tests antigéniques, la pose de plexiglass dans toutes les salles de cours ainsi que la pose de filtres HEPA dans les systèmes de ventilation.
Il est clair pour les personnes chargées de cours que notre Université n’est pas un lieu sécurisé. Le Syndicat a ainsi transmis ces résolutions à la direction de l’UQO. C’est avec stupéfaction que nous avons appris que l’Employeur refusait en bloc toutes ces demandes. Ainsi, selon la direction de l’UQO, se laver les mains et porter un masque chirurgical est suffisant pour se protéger contre la COVID-19.
Souvenons-nous que le passeport vaccinal n’est pas exigé dans notre établissement. Cela signifie que, si vous avez une classe de 40 personnes, il est fort probable que vous serez en contact avec deux ou trois personnes non vaccinées. La forte majorité du groupe n’aura pas reçu la troisième dose.
Le Syndicat a, par ailleurs, lancé une pétition défendant les résolutions adoptées par l’Assemblée générale. En quelques jours, nous avons déjà atteint plus de 1300 signatures. Nous vous invitons à la partager auprès de vos collègues et de vos amis.
Un trimestre chaotique à venir
Avec le taux de transmission actuel, nous pouvons déjà affirmer que ce trimestre ne se déroulera pas sereinement. Nous pouvons prévoir un taux d’absentéisme important dans les salles de cours, autant pour des raisons de maladie que de conciliation travail-famille. Comme vous le savez, actuellement, aucun accommodement n’est prévu pour les étudiantes et les étudiants absents. Ainsi, en aucun cas vous ne devez enregistrer vos séances en classe où faire de l’enseignement comodal. L’article 25.08 de la Convention collective est clair sur le sujet. De plus, en aucun cas, vous ne devez reprendre la matière avec une étudiante ou un étudiant absent. En effet, aucune rémunération supplémentaire n’a été négociée à cet effet. D’ailleurs, l’Université ne nous a jamais fait part de demandes en ce sens, malgré les demandes répétées de la communauté étudiante.
Nous avons rencontré les deux associations étudiantes aujourd’hui, celle de Gatineau et celle de Saint-Jérôme. Elles nous ont confirmé ce que nous pensions : les étudiantes et les étudiants sont extrêmement divisés sur la question. Une chose est certaine, un consensus existe sur un renforcement des mesures sanitaires incluant la distanciation physique.
Gérer le mécontentement
Nous craignons également des tensions en salle de classe. Plusieurs personnes chargées de cours reçoivent déjà des pressions pour maintenir leurs cours en non-présentiel. Dans ces circonstances, nous vous conseillons de leur mentionner que vous n’avez aucun contrôle sur les modalités des cours et sur les accommodements en cas d’absence. Référez-les à leur association étudiante à Saint-Jérôme (age-ceul@uqo.ca) et à Gatineau (age@uqo.ca) ainsi qu’à leur module.
En terminant, nous réaffirmons que le contexte n’est pas favorable à l’évaluation des enseignements à des fins punitives. Le Syndicat a déjà déposé un grief pour le trimestre d’automne 2021. Nous ne comprenons pas, encore une fois, l’entêtement de l’Université de les maintenir.
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