Il n’y a plus aucune raison pour maintenir dans les secteurs public et parapublic du Québec un écart salarial avec ce qui est versé dans la province voisine
OPINION – Dans un texte paru dans le quotidien Le Devoir, le professeur émérite en économie, Pierre Fortin, s’intéresse à « L’incroyable progrès économique du Québec » depuis les soixante dernières années. « Progrès » qu’il présente comme correspondant à « de la vérité scientifique ».
Pierre Fortin focalise son regard sur six points incontournables à ses yeux pour expliquer le progrès économique du Québec. Il est question ici 1) de la diplomation de la population québécoise (80% des jeunes adultes du Québec détiennent un diplôme d’études postsecondaires « contre 75% ailleurs au Canada.); 2) de l’instauration, « depuis 35 ans » « (d’)une paix sociale durable »; 3) de l’adhésion, par « René Lévesque et Robert Bourassa […] au libre-échange »; 4) du programme de services de garde éducatifs à l’enfance mis en place par Pauline Marois (programme qui « a porté le taux d’activité des Québécoises au sommet mondial »; 5) de la réduction des écarts au Québec entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres et enfin 6) de la réduction de la dette publique « depuis 25 ans », soit de de Bernard Landry à Éric Girard.
Le professeur Fortin constate en bout de piste qu’aujourd’hui le taux de chômage au Québec « est maintenant le plus faible de toutes les provinces canadiennes et, bien calculé, notre niveau de vie a fini par atteindre la parité avec celui de la grande province voisine, l’Ontario. »
Avec de telles données, que le professeur émérite en économie de l’UQAM nous présente comme « de la vérité scientifique », nous verrons ce que les négociatrices et les négociateurs du Front commun intersyndical CSN-CSQ-FTQ et APTS parviendront à obtenir pour leurs membres dans le cadre de la présente ronde de négociation dans les secteurs public et parapublic.
À suivre.
Yvan Perrier
Chargé de cours en relations industrielles
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