Si la bande dessinée québécoise foisonne sur les tablettes de nos librairies, elle a aussi, cette année, reçu une belle reconnaissance à l’international. Et Christian Quesnel était aux premières loges pour assister à ce phénomène. Le bédéiste qui a charmé les amoureux d’histoire et de Lovecraft avec sa Cité oblique — cocréée avec Ariane Gélinas — en convient : l’année soulignant ses trente ans de carrière n’aura pas été ordinaire!
Q Quel est ton meilleur souvenir de 2022?
R C’est une question difficile!… C’est sûr que gagner le prix Éco-Fauve au Festival international de la bande dessinée à Angoulême avec Mégantic, un train dans la nuit [cocréée avec Anne-Marie Saint-Cerny], ça a été un gros wow. Être sur la scène, devant tout le milieu de la BD, j’avoue que c’était émouvant.
La sortie de La cité oblique a aussi été un moment fort de mon année. Ça a été l’aboutissement d’un gros projet qui m’a amené ailleurs au niveau des publics. C’est drôle parce qu’il y a des gens qui ont lu Mégantic, qui là lisent La cité oblique et qui veulent lire Vous avez détruit la beauté du monde (2020). Ce sont des sujets complètement différents, mais ils me suivent.
Je ne veux pas tomber dans le «gaga», mais par-dessus tout ça il y a les rencontres que j’ai eues avec les lecteurs. Voir des étoiles dans leurs yeux quand ils me parlent de mes projets, ça me touche. Ils me font découvrir mon travail par leur propre regard. Pour moi, c’est le summum. C’est pour ça que je fais ce métier-là. Lire la suite…