Les chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) sont sans contrat de travail depuis bientôt 13 mois. Cette négociation est longue, bien que 23 séances de négociation ont eu lieu. Le contexte inflationniste fait en sorte que ces enseignantes et ces enseignants contractuels sont particulièrement touchés par la baisse de leur pouvoir d’achat.
Pourtant, les relations de travail ne sont pas mauvaises à l’UQO. Certes, il y a de nombreux désaccords entre la direction et le syndicat. Néanmoins, des discussions franches et de bonne foi de part et d’autre animent ces relations de travail. En ce qui concerne la négociation, des avancées ont pu être observées sur les clauses normatives. Toutefois, des enjeux principaux ont à peine fait l’objet de discussions : la reconnaissance de la recherche, la formation à distance et les salaires. Nous sommes donc loin de la conclusion d’un règlement satisfaisant.
Bref, il faut que la négociation s’accélère. Rappelons que l’Assemblée générale du SCCC-UQO a adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression le 6 octobre dernier. Il semble malheureusement que les actions de visibilité ne soient pas suffisantes pour en arriver à une entente de principe.
C’est pourquoi nous avons lancé la campagne « La grève des tuques ». Cette campagne est, pour l’instant, plutôt ludique. Elle vise à envoyer un message clair à la direction. Elle a comme objectif de démontrer notre détermination. Mais attention! Une vraie grève n’est pas à exclure!
Ainsi, nous consulterons nos membres sur l’opportunité de déclencher une grève générale dès cet hiver. Nous sommes convaincus que les chargées et chargés de cours de l’UQO sont prêts à mener la bataille pour maintenir leur pouvoir d’achat, pour développer une formation à distance de qualité et pour que les activités de recherche et de création soient reconnues.
D’ailleurs, nous sommes déjà prêts à agir si nos membres nous en donnaient le mandat. Notre fonds de grève est conséquent et nous avons rédigé une politique pour son utilisation; nous avons les coordonnées à jour de nos membres et nous avons les outils pour communiquer avec eux si l’UQO coupait notre messagerie institutionnelle; nous avons un local de grève à Saint-Jérôme et nous sommes en bonne voie d’en avoir un à Gatineau.
En somme, nous allons déployer tous les moyens pour obtenir un règlement dès cet hiver. Hier, nous avons construit un fort de glace devant l’UQO pour démontrer notre détermination. Demain, nous serons peut-être dans la rue pour défendre nos droits.
Nicolas Harvey
Vice-président aux communications du SCCC-UQO
Marie-Josée Bourget
Présidente du SCCC-UQO
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