La saison des collations des grades est terminée. Des milliers de personnes finissantes, la tête bien pleine, le cœur fier et les yeux brillants d’aspiration se projettent vers l’avenir avec confiance. Une fois de plus, nos établissements ont rempli leur fonction fondamentale, celle de former des citoyennes et des citoyens aptes à contribuer à l’édification de sociétés plus justes et plus prospères. Une mission herculéenne.
Alors qu’il déroule le tapis de l’avenir devant les pas des étudiantes et des étudiants, l’enseignement supérieur canadien mène des combats de tous les instants et sur tous les fronts pour se maintenir et rester pertinent face aux nombreux défis émergents de notre monde.
D’abord, il y a la baisse de la fréquentation du postsecondaire. Même si la pandémie qui avait transformé nos campus en déserts est désormais derrière nous, cette baisse semble perdurer. Il y a quelques mois, Higher Education Strategy Associates alertait sur l’effondrement des inscriptions dans le postsecondaire, s’appuyant sur un graphique montrant une courbe invariablement descendante depuis 2011. Ce déclin pourrait s’expliquer par la hausse constante des droits universitaires, particulièrement en Nouvelle-Écosse, en Ontario et en Colombie-Britannique. Selon Le Devoir, il serait également la conséquence de la forte demande en main-d’œuvre postpandémique qui aurait absorbé une partie des candidats et candidates aux études supérieures.