Le débat suscité par les mesures financières annoncées par la ministre Déry de l’Enseignement supérieur la semaine dernière est mal engagé. Nous réagissons favorablement à cette annonce, mais jugeons qu’il est impératif de recentrer la discussion sur le véritable enjeu : le sous-financement chronique de nos universités francophones.
Rappelons d’abord qu’en 2018, le gouvernement mettait un terme à la pratique de répartition équitable de l’ensemble des revenus issus des étudiants internationaux entre les établissements universitaires et retirait la subvention accordée aux universités pour ces mêmes étudiants. Avant cette modification, chaque établissement remettait au gouvernement du Québec les droits de scolarité majorés des étudiants internationaux. Celui-ci s’assurait ensuite de répartir cette enveloppe entre les universités.
En mettant fin à cette mesure, le gouvernement permettait aux universités de facturer le montant qu’elles considéraient comme adéquat aux étudiants internationaux et de conserver l’entièreté des revenus. Étant donné la proximité géographique du Québec avec les États-Unis et la capacité de payer supérieure des étudiants internationaux anglophones, cela faisait craindre un débalancement important dans les finances des universités au Québec. Lire la suite…