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Le Québec a décidé de resserrer l’accès aux certificats d’acceptation du Québec (CAQ) pour les étudiants étrangers. Cette réforme, présentée comme une réponse aux « abus » de certaines institutions où l’afflux d’étudiants internationaux a explosé, vise à mieux encadrer leur arrivée. Mais des collèges privés, pourtant au cœur de controverses, obtiennent des quotas de demandes de CAQ comparables, voire supérieurs, à ceux de grandes universités.

McGill, classée parmi les meilleures universités au monde, pourra soumettre 5000 demandes de CAQ cette année. Le Collège supérieur de Montréal ? 8966. Le Collège Ellis, cité pour le nombre élevé de demandes d’asile déposées par ses étudiants ? 7806. L’UQAM, avec ses 35 000 étudiants, n’obtient que 7674 demandes. Même constat du côté de l’Université de Montréal (46 000 étudiants), qui reçoit 8709 demandes. Dans les cégeps, l’écart est encore plus marqué : 189 demandes pour le cégep de Maisonneuve, 255 pour Ahuntsic, 452 pour Sherbrooke, 143 pour Matane…

Face à ces inégalités, la Fédération des cégeps s’indigne. Elle estime que le réseau public est pénalisé pour des dérives survenues « à l’extérieur du réseau public ». L’organisation craint aussi que ces restrictions compromettent l’accès aux études pour certains Québécois, particulièrement en région, où la présence d’étudiants étrangers est essentielle au maintien de plusieurs programmes. Lire la suite…