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«Mot en n»: Lieutenant-Duval ne voulait pas «bouleverser ou faire de mal à quiconque»

«Je suis désolée parce que ma mention du mot ne visait vraiment pas à bouleverser quelqu’un ou de faire mal à quiconque. Je suis dans un cours universitaire. Je fais les états d’une théorie, je mentionne un mot que j’ai tiré de la littérature savante.»

L’ancienne professeure à temps partiel de l’Université d’Ottawa (Ud’O), Verushka Lieutenant-Duval, a entrepris son témoignage mercredi matin dans un hôtel d’Ottawa devant le tribunal d’arbitrage entendant les deux griefs déposés en son nom par l’Association des professeurs à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO).

Mme Lieutenant-Duval est revenue sur les événements de l’automne 2020, où elle a prononcé le «mot en n» dans son entier dans le cadre de son cours Arts et Genres.

Elle a notamment expliqué le contexte dans lequel elle a prononcé le mot controversé. La professeure a noté que le cours de trois heures achevait lorsqu’elle a parlé de théories portant sur la réappropriation de mots par certaines communautés.  Lire la suite…

Rentrée scolaire 2022-2023 : Une rentrée désespérante pour une profession en désertion

Rentrée scolaire 2022-2023 : Une rentrée désespérante pour une profession en désertion

OPINION – Les nouvelles en provenance du monde scolaire sont franchement désespérantes. Limitons-nous à ne mentionner que deux problèmes criants pour illustrer l’ampleur d’une inacceptable catastrophe : la pénurie d’enseignantEs et les classes surchargées.

Ces deux problèmes sont, à eux seuls, l’expression d’un problème de taille beaucoup plus considérable. Quel est ce problème ? Nous assistons en ce moment à quelque chose qui s’apparente à la renonciation, en haut lieu, de l’éducation en tant que priorité nationale. C’est d’une tristesse déroutante et déconcertante. Inutile de désespérer, car à partir du dimanche le 28 août nous entrons officiellement en élection générale au Québec. Inutile de désespérer, vraiment ?

Qui veut toujours enseigner ?

Nous sommes en 2022-2023. Nous vivons dans une société dite d’abondance. Les coffres de l’État débordent. Il y a eu récemment une négociation entre le gouvernement et les leaders syndicaux du monde de l’enseignement élémentaire, secondaire et collégial. Nous avons, il y a deux semaines, entendu le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, affirmer qu’il avait réglé le problème de la pénurie de main-d’œuvre enseignante grâce au « mentorat ». Pourtant, le manque de personnel enseignant est la preuve que ce secteur d’activité supposément essentiel à notre vie collective est sous-financé et que la profession enseignante n’est pas rémunérée à la hauteur de sa valeur réelle. Il n’est pas normal qu’une société développée comme la nôtre connaisse une pénurie d’enseignantEs. Mais qui est volontaire pour aller enseigner dans des classes surchargées et ce dans des édifices ventilés mécaniquement ou mal aérés en échange d’un salaire qui n’est pas à la hauteur des qualifications requises et qui n’est même pas pleinement indexé ? Qui veut enseigner dans des bâtiments souvent contaminés et en décrépitude où aux humains s’ajoutent la présence d’indésirables vermines ? Combien reste-t-il de professionnelLEs de l’enseignement dans les rangs après cinq années d’expérience ou après plus de 30 ou de 35 années d’exercice de la profession ? En ce début d’une nouvelle campagne électorale et à quelques mois d’une nouvelle ronde de négociations dans les secteurs public et parapublic, il nous semble que des données relatives à l’expérience du personnel enseignant toujours en poste, à l’entrée comme à la sortie, devraient être rendues publiques.

À quand la fin de l’ère du « Faire plus avec moins » ?

Le ministre de l’Éducation et sa collègue de l’Enseignement supérieur sont terriblement absents de la scène pour commenter la situation et surtout pour trouver des solutions concrètes et applicables dans un court délai. Pour ce qui est de la riposte syndicale, elle n’est pas à la hauteur de la situation qui sévit sur le terrain. Le sera-t-elle au cours des prochains mois ? Il va bien falloir un jour l’admettre, c’est depuis au moins la ronde des décrets de 1982 que cela ne va pas toujours rondement en éducation. Qu’on nous comprenne bien, il y a eu au cours des quarante dernières années certains gains qui ont été réalisés en faveur des enseignantEs et des professeurEs, mais ces gains ne font pas le poids par rapport aux reculs imposés durant ces longues années caractérisées par le néolibéralisme ou si vous préférez l’ère du « Faire plus avec moins ». La pratique enseignante aujourd’hui s’effectue dans un contexte très différent de celui des années soixante-dix. La tâche s’est nettement alourdie, plusieurs étudiantEs ont des besoins particuliers et les ressources disponibles pour répondre à ces besoins s’avèrent insuffisantes. Pas étonnant que nous assistions non seulement à un manque de personnel à l’entrée de la profession, mais également à des démissions précoces et à des retraites prématurées.

Conclusion : Un badinage déplacé

Cette rentrée 2022-2023 s’est produite au même moment où le premier ministre du Québec, François Legault, s’est amusé à se comporter comme si nous étions en période électorale. Sa formation politique et les autres représentées à l’Assemblée nationale agissent dans le plus grand irrespect de l’esprit des élections à date fixe. La classe politique se livre à un curieux jeu de badinage déplacé. Nos dirigeantEs politiques ont plus la tête à la fête et à la fièvre électorale qu’à trouver des solutions susceptibles de résoudre les problèmes qu’ils ne veulent pas voir. Pas étonnant que ça aille mal et même très mal et, ceci dit, pas uniquement en éducation. Préparons-nous, car au cours des prochaines semaines nous allons les entendre nous dire qu’ils ont réalisé des miracles au cours des quatre dernières années et qu’ils ont la solution à nos problèmes pour les quatre prochaines. C’est d’une tristesse à nous faire désespérément et complètement déchanter.

Yvan Perrier
Chargé de cours au Département de relations industrielles

Chambres recherchées: la crise du logement happe l’UQO

La crise du logement frappe fort: la demande dépasse si largement l’offre dans la région, y compris pour les résidences étudiantes, que l’Université du Québec en Outaouais (UQO) se voit contrainte de lancer un appel au public dans l’espoir de trouver un toit à plusieurs membres de sa communauté. Un geste sans précédent qui, espère l’institution, permettra de desserrer un peu l’étau.

C’est qu’à aussi peu qu’une semaine avant la rentrée universitaire automnale, de nombreux étudiants sont toujours en mode recherche de logement, autant à Gatineau qu’à Ripon, où on retrouve l’Institut des Sciences de la forêt tempérée (ISFORT), rattaché à l’UQO.

Il y a bien plus d’une quinzaine d’offres de logement externe affichées sur le site web, or l’UQO dit recevoir de cinq à sept demandes par jour de la part d’étudiants qui cherchent à se trouver un chez-soi temporaire. Lire la suite…

Le recteur Harrisson règle ses comptes dans un brûlot antisyndical

Le recteur Harrisson règle ses comptes dans un brûlot antisyndical

Le quinquennat du recteur Harrisson, qui s’est déroulé de 2015 à 2020, a été marqué par des tensions historiques à l’intérieur des murs de l’UQO. Des cinq syndicats, quatre ont obtenu un mandat de grève et deux qui l’ont mis en exécution. Le bras de fer avec le Syndicat des professeures et professeurs (SPUQO) s’est judiciarisé. L’image de l’Université s’est détériorée, et nous avons assisté à une baisse d’inscriptions.

C’est donc avec intérêt que nous attendions la sortie de son ouvrage Un rectorat sous tension. Nous pouvions nous attendre à un bilan critique de son administration, histoire de laisser à ses successeurs des mises en gardes afin de ne pas répéter les mêmes erreurs. Or, c’est plutôt la plume revancharde d’un ancien recteur toujours aussi dépassé par les évènements que nous pouvons retrouver dans ce livre.

L’ouvrage est composé de deux parties. La première s’intitule « La tête dans le futur » où il y expose ses projets et sa vision, autant du point de vue des immeubles, des programmes et des services aux étudiantes et aux étudiants. Il y revient notamment sur la gestion des violences à caractère sexuel. Rappelons-nous que cette gestion avait été critiquée et médiatisée. Elle a culminé par le boycottage du Comité consultatif par trois organisations syndicales et par la démission de six représentantes au Comité. Il semble pourtant que Denis Harrisson se considère irréprochable dans la gestion de la crise. Par exemple, il attribue au « radicalisme » l’échec de son Comité consultatif sur les violences à caractère sexuel. Or, si trois syndicats ont claqué la porte au Comité, c’est bien pour des motifs de gouvernance : composition secrète des sous-comités, non-rémunération des membres, secret imposé dans les délibérations, nominations arbitraires, etc. En aucun cas, ces démissions n’ont été justifiées par une divergence d’opinions dans les mesures à entreprendre.

La seconde partie de l’ouvrage est nommée « Les pieds dans le présent ». Nous aurions trouvé plus juste de la nommer « Les pieds dans les plats ». On peut considérer cette partie comme étant majoritairement une attaque contre le SPUQO, où les mots sont extrêmement durs : « volonté de construire une altérité », « la colère et la rancoeur semblaient être leurs conseillères », les rencontres se « concluaient souvent par des menaces de recours et des tentatives d’intimidation contre les membres de la direction », etc.

Harrisson livre une bataille au SPUQO sur plusieurs fronts : les relations de travail, la négociation, la collégialité, la gouvernance, le budget, etc. Il revient sur les exclusions au Conseil d’administration de l’UQO et ses défaites en arbitrage.

Le SCCC-UQO n’est pas en reste. Harrisson affirme pourtant comprendre le malaise des personnes chargées de cours, bien qu’il ne cautionne pas les méthodes de leur syndicat : « Souvent mal préparé, il fonçait en s’ajustant progressivement. Ses représentants n’en étaient pas moins des adversaires redoutables par la capacité de mobilisation de leurs membres […] le SCCC-UQO, malgré les déficiences de sa rhétorique, avait une meilleure capacité d’appel à la solidarité de ses membres ».

Ce chapitre est toutefois incohérent. Le recteur Harrisson accuse le SCCC-UQO d’être corporatiste. Néanmoins, il affirmait dans la phrase suivante que « les litiges qui nous opposaient portaient rarement sur les conditions de travail! » Plus tard, il affirme que le SCCC-UQO souhaitait négocier sa représentation au Conseil d’administration et sa place en recherche à l’extérieur des périodes de négociations de la Convention collective. Or, ces demandes étaient basées sur des ententes survenues à la table de négociation. 

D’abord, la recherche avait été intégrée à l’article 2.06 : « L’Université reconnait l’importance et la valeur des activités de recherche et de création en milieu universitaire. Les personnes chargées de cours, qui œuvrent en recherche et création, sont des acteurs importants qui contribuent à son rayonnement dans la société ». Après que l’Université a librement consenti à ratifier cet article, comment peut-elle s’étonner que le Syndicat réagisse lorsqu’elle exclut les personnes chargées de cours du Comité d’organisation et du Comité scientifique de l’ACFAS, qu’elle leur refuse la certification éthique des projets de recherche ou qu’elle les empêche de diffuser leurs travaux de recherche dans leur page institutionnelle de l’UQO?

Ensuite, les discussions pour nommer une seconde personne chargée de cours au Conseil d’administration devaient se poursuivre après la négociation. Tel en était convenu dans la lettre d’entente numéro 5. Bref, certains se questionneront sur la bonne foi du recteur en faisant de telles affirmations. Nous croyons, pour notre part, qu’il n’était pas de mauvaise foi. Il a cependant démontré à plusieurs reprises des lacunes dans la maîtrise de ses dossiers.

D’autres exemples d’inexactitudes ont été relevés. Harrisson mentionne que les libérations syndicales étaient au cœur des demandes syndicales. Or, c’est faux. Elles étaient au cœur des demandes patronales, car la direction demandait à ce qu’elles soient portées de 22 charges à 7 par année. Était-il au courant des demandes inadmissibles de son Comité de négociation? S’y intéressait-il ou consacrait-il toute son énergie à régler ses comptes avec le SPUQO?

En somme, l’ouvrage de Denis Harrisson a une qualité. Il montre les intentions et les arguments d’un recteur isolé et dépassé par les événements. Toutefois, l’autocritique ne semble pas dans ses habitudes, sauf peut-être dans une note de bas de page portant sur la vidéo de l’UQO traitant de la tenue vestimentaire des femmes.

Nicolas Harvey
Vice-président aux communications
Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO

La baisse des inscriptions préoccupe la Fédération des cégeps

Pour la deuxième année consécutive, le nombre d’élèves inscrits au cégep à l’automne est en deçà des prévisions ministérielles. « Un signal d’alerte », croit la Fédération des cégeps, qui craint les impacts de la pandémie et de la pénurie de main-d’œuvre sur la persévérance scolaire.

Le nombre d’inscriptions dans les cégeps s’élève à 173 392 collégiens, soit une baisse de 1,1 % par rapport à l’automne 2021, selon des données préliminaires recueillies par la Fédération des cégeps auprès de ses 48 membres.

Pourtant, le ministère de l’Éducation anticipait une hausse de 1,3 % de la clientèle à la rentrée, selon les prévisions démographiques.

Également préoccupant : le nombre d’élèves inscrits pour la première fois – dont la majorité sortent des bancs de l’école secondaire – a baissé de 0,5 %, ce qui représente 385 personnes. Lire la suite…

La vie professionnelle précaire des chargés de cours

Cette année, je donne au moins 10 cours sur trois campus. Pendant la pandémie, j’ai enseigné à la maison ou en classe, selon l’humeur de mon employeur. J’ai passé des heures à faire la navette en raison des loyers exorbitants des grandes villes. J’ai porté de multiples chapeaux, dont celui d’auteur et de conférencier. J’ai postulé de nouveau pour des charges de cours que j’avais maintes fois assumées. J’ai enseigné au printemps et en été, période où de nombreux professeurs à temps plein se consacrent à leurs « propres » travaux – ou prennent simplement une pause. Et je ne parle même pas des tâches supplémentaires du train-train quotidien.

Bref, j’ai été l’archétype du chargé de cours, de l’enseignant à temps partiel, du membre contractuel du personnel enseignant, du professeur adjoint, bref, chaque université y va de son vocable. Le fait est que nous sommes des membres non titulaires et non permanents de la communauté universitaire. Des travailleurs précaires.

Dans un monde idéal, les charges de cours serviraient de transition entre l’obtention d’un doctorat et l’octroi d’un poste de professeur titularisé à temps plein. Or, en réalité, plusieurs d’entre nous en font souvent une carrière, surtout en sciences humaines, faute de solutions de rechange viables. Une passion sincère pour l’enseignement nous habite, mais notre entrée dans la profession semble avoir eu lieu au mauvais moment, c’est-à-dire à l’heure où les postes de professeur à temps plein paraissent hors de portée. Lire la suite…

30 ans et toujours prêt à se battre

30 ans et toujours prêt à se battre

En ce 26 août 2022, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) fête ses 30 ans. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis ses débuts. Une rémunération inégale, une embauche arbitraire, des charges de cours attribuées différemment selon les départements, les personnes chargées de cours ont vu leurs conditions de travail améliorées dès la première Convention collective.

Photographie du 25e anniversaire du SCCC-UQO. Le trentième anniversaire sera célébré prochainement.

La grande partie des sept négociations a été longue et ardue. Le sens combatif des membres du SCCC-UQO a permis les nombreuses améliorations dans l’exercice de leurs fonctions. La grève de 2004 a été un bel exemple de solidarité et a assuré, entre autres, une rémunération plus équitable. La reconnaissance passe par le salaire, rappelons-le!

Considérées comme un mal nécessaire, les personnes chargées de cours permettent aux universités de gérer la fluctuation des inscriptions.  Ces personnes sont souvent considérées comme jetables. La situation de 2014 où le Département des sciences de l’éducation avait décidé de déqualifier les membres qui n’avaient pas enseigné dans les écoles dans les cinq dernières années, alors que peu de professeures et professeurs en avaient appuie notre propos. Le SCCC-UQO a dû livrer une bataille médiatique pour que ses membres ne perdent pas leurs droits. L’UQO délivre-t-elle des diplômes avec une date de péremption? C’est pourtant le message qu’elle passe quand elle déqualifie ainsi les personnes chargées de cours. 

Ainsi, bien que les superviseures et les superviseurs de stage constituent une infime partie de nos membres, leur cause est portée par l’ensemble des personnes chargées de cours. C’est un bon exemple de la solidarité qui est le fondement de notre syndicat.

Même si les personnes chargées de cours enseignent près de 70 % des cours de 1er cycle, 30 % des cours de 2e cycle et 10 % des cours de 3e cycle, elles ne peuvent être pleinement intégrées aux assemblées départementales. La liberté académique est fragile, et les membres qui font de plus en plus de recherche ont de la difficulté à la faire reconnaître. Pourtant, aucune incidence monétaire n’y est rattachée.

À l’UQO, la pandémie a démontré que les contractuelles et contractuels pouvaient travailler avec professionnalisme et sous pression. Aucun ajustement monétaire n’a été apporté pour tout le travail supplémentaire effectué. Les tarifs pour le déplacement et l’hôtel n’ont pas été ajustés malgré leur hausse importante. Qui effectuent le plus de déplacements pour l’UQO? Les personnes chargées de cours qui peinent à être reconnues. De façon déguisée, l’UQO diminue de cette manière leur rémunération.

Pour cette huitième négociation, nous pouvons prévoir que l’UQO jouera dur. D’autres universités comme l’UQAM ont attendu que les syndicats soient sur le point d’exercer leur mandat de grève avant de signer une entente. Le SCCC-UQO devra démontrer sa solidarité comme il le fait si bien depuis 30 ans. Le message est clair : l’UQO se doit d’agir avec bienveillance auprès des personnes chargées de cours.

Cette année 2022-2023 amènera le SCCC-UQO à célébrer et à s’unir pour mieux se défendre! Consultez vos courriels régulièrement pour vous impliquer dans les diverses activités syndicales et suivre les négociations.

Solidairement,

Marie-Josée Bourget
Présidente

Les limites de l’enseignement à distance

Les épisodes de confinement durant la pandémie de COVID-19 ont été le moteur d’un important virage technologique incluant l’enseignement à distance (EAD), qui continue de se développer rapidement au Québec. Selon la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), cette pratique a pourtant des limites et pourrait même représenter une menace si elle n’est pas examinée et planifiée adéquatement.

« La pandémie a laissé de profondes séquelles dans le milieu de l’éducation et de l’enseignement supérieur, affirme la présidente de la FNEEQ, Caroline Quesnel. Elle a aussi fait poindre certaines menaces à l’horizon, comme l’enseignement à distance. » Un mot fort, qui n’est pas choisi au hasard.

Si l’EAD permet de favoriser une plus grande accessibilité aux cours, la technologie ne doit pas étouffer l’enseignement, selon la présidente de la fédération. Elle illustre son propos avec l’exemple des tableaux blancs interactifs imposés par Jean Charest, en 2011. « Ils n’ont jamais été vraiment utilisés, c’était un immense flop, commente-t-elle. On ne veut pas que ça se reproduise. » Lire la suite…

Deux professeurs de l’Université Laval suspendus pour leurs propos sur les vaccins

La suspension de deux professeurs de l’Université Laval (UL) pour leurs propos sur les vaccins contre la COVID-19 ramène à l’avant-plan la question de la liberté universitaire, alors qu’une loi pour mieux la protéger a été adoptée en juin. Cette situation vient confirmer l’importance de celle-ci, estime la ministre de l’Enseignement supérieur, qui invite les universités à s’y conformer rapidement.

Patrick Provost, professeur au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval et spécialiste de l’ARN, a été suspendu sans salaire pour une durée de huit semaines à la mi-juin à cause de propos allant à l’encontre du consensus scientifique sur les vaccins à ARN messager de Pfizer et de Moderna.

Un deuxième professeur de biologie, Nicolas Derome, aurait lui aussi été suspendu huit semaines sans salaire, selon ce qu’a rapporté le quotidien Le Soleil, pour des raisons très similaires. Il n’a pas répondu aux messages du Devoir. Lire la suite…