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La négociation… à pas de tortue

La négociation… à pas de tortue

Les négociations se suivent, mais ne se ressemblent pas. Celle de 2017-2018, qui avait mené à un vote de grève générale illimitée, avait été marquée par un climat difficile à la table. Les représentants patronaux ne sont désormais plus les mêmes, et le climat est beaucoup plus sain.

Cependant, nous pouvons constater que la négociation avance à pas de tortue. Les séances du 28 et du 29 juin n’ont pas apporté de solutions à plusieurs clauses classées en jaune.  Les clauses qui achoppent sont celles qui touchent, entre autres, le site de travail, notre place dans les assemblées départementales, les comités pour lesquels nous devrions recevoir une indemnité. 

L’Université croit que les personnes qui pourraient théoriquement devenir bisite le souhaiteront. Pourtant, nous savons que les heures de déplacement ne sont pas rémunérées et surtout, que l’UQO n’a pas modifié les sommes allouées au kilométrage et aux repas. Même des personnes bisite actuellement ne souhaitent plus se rendre à l’autre site parce que l’UQO n’a pas modifié les sommes qu’elle donne depuis longtemps. Il en est de même pour nos membres de Montréal qui pourraient préférer enseigner à l’UQAM ou à l’Université de Montréal. Nos membres superviseurs de stage pourraient aussi décider de ne plus faire de supervision. Imaginez nos membres de Saint-Jérôme qui doivent faire de la supervision au centre-ville de Montréal… L’UQO croit qu’elle n’aura jamais de problème de recrutement des personnes chargées.

Le 19 avril 2022, l’UQO a révisé sa Politique relative aux frais de voyage et de déplacement, mais elle a conservé les 0,45 $ du kilomètre pour les voyages en automobile. Qui sont les plus touchés par cette Politique? Et oui, les personnes chargées de cours qui donnent plus de 70 % des charges de cours de premier cycle. Pourtant, l’UQAM, elle, est passée de 0,45 $ à 0,54 $.

D’un côté plus positif, l’UQO est ouverte à ce que le processus des signatures de contrat se fasse électroniquement. Par exemple, une fois que la charge serait acceptée, un contrat serait généré automatiquement. Ainsi, les échanges courriels ne seraient plus nécessaires. L’UQO commencerait dès maintenant le travail pour ce faire.

Les négociations reprendront en septembre. Quatre dates sont prévues en septembre et en octobre. Comme nous commencerons les articles rouges, nous prévoyons des blocages et aurons besoin de nos membres qui feront des moyens de pression. 

En somme, le Comité de mobilisation a été bien actif vers la fin de 2021 afin de mettre en place la campagne de négociation. Par la suite, il a été plus discret afin de « laisser la chance » à la négociation. Il semble que la partie patronale a besoin de moyens de pression plus forts afin de négocier. Le Comité de mobilisation répondra présent et sera visible dès la rentrée prochaine!

Les multiples facettes de la liberté académique

Les multiples facettes de la liberté académique

La controverse entourant la chargée de cours de l’Université d’Ottawa Verushka Lieutenant-Duval a marqué les esprits. Le débat a été vif au Québec menant à la Commission Cloutier ainsi qu’à l’adoption de la Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire. La communauté universitaire était d’ailleurs divisée sur l’opportunité d’adopter une telle loi. De son côté, le SCCC-UQO a toujours défendu l’idée d’un encadrement juridique en autant qu’on se prémunisse contre d’éventuelles ingérences provenant du pouvoir politique.

La question est désormais de savoir ce qui menace cette liberté académique. Les cas les plus médiatisés impliquaient une « censure » provenant du « communautarisme de gauche », appelé également « gauche identitaire » ou « mouvement woke ». Plus récemment, Radio-Canada a été condamné par le CRTC après que Simon Jodoin ait cité à plusieurs reprises l’ouvrage de Pierre Vallière Nègres blancs d’Amérique. Rappelons que cet ouvrage a marqué l’histoire des idées politiques au Québec. Simon Jodoin n’est pas universitaire. Toutefois, le débat sur la liberté d’expression dépasse notre milieu de travail.

Ainsi, le débat entourant le communautarisme de gauche acquiert une grande attention médiatique. Pourtant, ce mouvement intellectuel n’est pas monolithique. Les cultural studies ont contribué à des avancées importantes en sciences sociales. L’idée de bannir certains concepts ne fait pas consensus lorsque ces concepts sont utilisés pour décrire et non pour insulter. Bref, contrairement au discours du Gouvernement du Québec, le combat pour la liberté académique n’est pas un combat contre les « wokes ».

Au-delà du débat médiatique, mentionnons que la majorité des attaques contre la liberté académique vient d’ailleurs. Cet été, nous apprenions que deux professeurs de l’Université Laval ont été suspendus sans solde pendant huit semaines pour avoir critiqué les vaccins contre la COVID-19. L’un était professeur au Département de biologie et l’autre, au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie. Que l’Université Laval se dissocie de l’opinion de ces professeurs est normale. Que l’Université Laval s’assure que leurs enseignements soient exempts de données non scientifiques, voire antiscientifiques, va de soi. Cependant, suspendre ces professeurs pour un délit d’opinion est fortement problématique.

En somme, nous ne pouvons défendre la liberté d’expression et la liberté académique que lorsque cette expression concorde avec nos idées. L’université doit rester un lieu de débat. Les personnes remettant en question le vaccin ou utilisant le mot en n devraient pouvoir le faire. Elles seront alors susceptibles de faire face à la critique en autant que cette critique se fasse sans censure ni intimidation.

Enfin, les attaques contre la liberté académique sont généralement plus pernicieuses. Elles proviennent souvent des subventions de recherche, notamment celles provenant de l’industrie privée. Les chargées et chargés de cours peuvent vivre ces attaques au quotidien lorsque des départements s’ingèrent dans le contenu de leurs cours ou dans leurs méthodes d’évaluation. Nos collègues des cégeps nous mettent aussi en garde contre la montée en puissance des conseillères et des conseillers pédagogiques qui sont devenus les yeux et les bras de l’Employeur et qui sont susceptibles de compromettre l’autonomie professionnelle.

Nicolas Harvey
Vice-président aux communications du SCCC-UQO

Histoire du SCCC-UQO : La grève de 2004

Histoire du SCCC-UQO : La grève de 2004

Le SCCC-UQO a voté à trois reprises pour la grève générale illimitée. Toutefois, il ne l’a exercé qu’une fois. Cette grève est fort probablement le moment le plus fort de la jeune histoire du SCCC-UQO.

Contrairement au mandat de grève de 2001, celui de 2003-2004 avait été planifié dans le but de l’exercer. Avant même le début de la négociation, cette grève était envisagée. Il est révélateur que la une du Papier d’avril 2003 titrait : « Serons-nous conciliants ou radicaux ? ». Force est de constater que c’est la seconde option qui a été privilégiée.

Cette stratégie a été adoptée davantage pour des enjeux nationaux que locaux. D’abord, une étude de l’Institut de la statistique du Québec démontrait que le salaire d’un professeur, dans l’exercice de l’offre d’un cours, était presque du double de celui d’une personne chargée de cours. Il y avait une volonté de modifier radicalement cette situation. La négociation d’une troisième Convention collective était donc une période de fortes mobilisations des personnes chargées de cours à la grandeur du Québec avec de nombreux mandats de grève dont certains ont été appliqués. De plus, d’autres syndicats avaient fait des grèves précédemment et avaient obtenu des gains importants. Pour que les conditions de travail des personnes chargées de cours ne décrochent pas de celles des autres, la grève devenait inévitable.

De plus, il apparaissait à l’époque que seule une grève était susceptible de forcer Québec à réinjecter de l’argent à l’UQO. En ce sens, le syndicat avait sollicité des rendez-vous avec des députés de la région. Le discours était que les chargées et chargés de cours de l’Outaouais ne devaient pas être moins bien traités qu’ailleurs.

Les demandes syndicales étaient aussi ambitieuses : elles incluaient un rattrapage salarial de près de 35 %. De plus, des actions de visibilité avaient été organisées. Par exemple, le 12 janvier, des militantes et des militants ont distribué des cacahuètes à la communauté universitaire. Ce symbole révélait que les personnes chargées de cours travaillaient pour des peanuts. Après quelques mois de négociation, l’Assemblée générale du SCCC-UQO a adopté un mandat de grève générale illimitée le 30 octobre 2003. Il est d’ailleurs remarquable que 100 % des membres présents à l’AG aient voté en faveur du moyen de pression ultime.

Somme toute, il n’y a pas eu de contestation de la part des membres du syndicat sur l’opportunité de faire une grève. Le mandat de grève était très fort. Toutefois, une fois la grève déclenchée, les membres du Comité exécutif de l’époque percevaient une certaine fatigue. Certains pouvaient exiger un règlement rapide du conflit. Pour d’autres membres, la grève était « le fun » et cette mobilisation a laissé de très beaux souvenirs. Quatre journées de grève isolées ont été tenues avant le déclenchement de la grève générale illimitée le 22 mars 200499 . En ce qui concerne la météo, ce printemps 2004 était typiquement québécois, avec une température très changeante. Rosaura Guzman-Clunes, vice-présidente aux communications de l’époque, a résumé dans le journal Le Papier avec le titre « Les quatre saisons de la grève ».

Les négociations se sont poursuivies une fois la grève déclenchée. Le manque de disponibilités du conciliateur a toutefois ralenti la résolution du conflit. Par ailleurs, l’UQO souhaitait financer les augmentations de salaire par le retrait des frais de déplacement. En effet, une partie importante des personnes chargées de cours habite la région de Montréal et leurs frais de déplacement sont assumés par l’Employeur. Finalement, cette demande patronale a été retirée, ce qui a pu permettre une entente de principe.

Une entente de principe est survenue le samedi 3 avril 2004 à 5 h 45 au matin. Le lendemain, 98 % des membres réunis en Assemblée générale approuvaient l’entente de principe. Dans l’entente négociée, le trimestre n’était pas prolongé et les journées de grève étaient remboursées aux grévistes, en échange de quoi ils acceptaient de récupérer autrement la matière perdue. Bref, cette grève a été couronnée de succès. Les gains ont été spectaculaires!

La rémunération qui est passée d’environ 4 500 $ à 6 350 $ au 1er janvier 2005 et nous aurons environ 6 700 $ au 1er juin 2006; l’intégration, de 8 000 $ à 75 000 $; le perfectionnement de 14 charges en 1999 (environ 65 000 $) à 25 charges en 2005 (environ 160 000 $); toutes les participations aux instances institutionnelles et paritaires qui sont maintenant rémunérées.

Cette grève allait marquer l’histoire du SCCC-UQO, mais aussi de l’UQO. Auparavant, certains ne croyaient pas que le Syndicat pouvait mettre ses menaces à exécution. La grève de 2004 allait modifier durablement le rapport de force. Selon Marc Sarazin, le plus grand acquis de la grève est un changement d’attitude de l’UQO face au SCCC-UQO. « À ce moment-là, on a acquis un respect incroyable. Avant, on ne nous prenait pas au sérieux. Ils nous considéraient comme un petit syndicat comparativement à celui des profs ».

Source : HARVEY, Nicolas, Serons-nous radicaux ou conciliants? Histoire du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO, Gatineau, SCCC-UQO, 2018, 94 p.

Une culture à changer à l’UQO

Une culture à changer à l’UQO

Le 8 juin dernier, une bombe a explosé à l’UQO. Stéphane Bouchard, professeur au Département de psychologie et de psychoéducation, a été radié pour une période de 10 mois de son ordre professionnel. Selon le Conseil de discipline de l’Ordre des psychologues du Québec, Stéphane Bouchard n’a pas eu «une conduite irréprochable à l’égard des membres d’un centre de recherche dont il était le directeur en maintenant un climat de travail propice aux propos, aux discussions et aux comportements à caractère sexuel». Ces comportements ont été commis entre 2011 et 2016.

Les propos reprochés sont sérieux. La réaction de l’UQO laisse le Syndicat pantois. Depuis plusieurs années, ses travaux étaient promus par la Direction des communications de l’UQO. Affirmer que « les agissements du professeur Bouchard [ont] cessé depuis 2016 » n’est rien pour nous rassurer. Connaissant le taux de dénonciation des violences à caractère sexuel, nous aurions préféré que la direction de l’UQO insiste sur des pratiques mises en place spécifiquement dans le Département de psychologie et de psychoéducation.

Si vous avez été victimes ou témoins de violences à caractère sexuel ou de harcèlement psychologique, contactez-nous sans tarder! Nous traiterons votre dossier en toute discrétion.

Histoire du SCCC-UQO : Le premier vote de grève

Histoire du SCCC-UQO : Le premier vote de grève

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) a été fondé en 1992 et a obtenu son accréditation syndicale en 1993. Il faudra attendre presque quatre ans après le dépôt de la requête en accréditation pour obtenir une première convention collective. Ce n’est pas un délais anormal dans le contexte de l’adoption d’une première convention collective. Toutefois, la seconde négociation allait s’avérer tout aussi difficile. Le Comité de négociation était alors composé de Marie-Josée Bourget, Richard Perron, François Brouard, Louis-Charles Sirois et Carole Julien. Cette négociation a duré deux ans et demi et son thème, lancé le 14 février 2000, était Mon cœur bat pour les chargées et chargés de cours.

Le mandat de grève avait été obtenu autant en fonction de causes intérieures que de causes extérieures de l’UQAH. La politique du déficit zéro du gouvernement de Lucien Bouchard avait entraîné des coupures importantes dans les universités. Ainsi, la négociation des clauses monétaires allaient s’avérer extrêmement difficiles. Il faudra un vote de grève afin de faire débloquer plus de deux ans de négociation.

Néanmoins, Trois-Rivières est le véritable lieu d’origine de ce vote de grève. Durant l’année 1996-1997, les personnes chargées de cours de l’UQTR avaient exercé une grève de 40 jours. Pour suspendre le conflit, les parties patronale et syndicale avaient convenus de confier à l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) le mandat de comparer le salaire des profs et celui des personnes chargées de cours. En novembre 1999, le résultat de l’étude est tombé. Pour la prestation d’un cours, l’écart salarial moyen était de 71,5% entre un prof et une personne chargée de cours. Une nouvelle grève allait éclater à Trois-Rivières au trimestre d’hiver 2000 et plusieurs cours du trimestre du printemps 2000 allaient être annulés, ce qui a été perçu comme un lock-out par le syndicat. Le SCCC-UQAH ainsi que tous les syndicats affiliés à la FNEEQ avaient alors appuyé leurs collègues de Trois-Rivières, bien que ce syndicat était affilié à la FTQ. L’Assemblée générale du SCCC-UQAH avait même fait un don de 3000$ au SCC-UQTR, somme considérable pour un petit syndicat.

Le 24 mars 2000, une coordination intersyndicale avait été créée afin d’unir les personnes chargées de cours de tout le Québec. Ainsi, tous les syndicats affiliés à la FNEEQ, ainsi que les syndicats de l’UQTR (FTQ) et de l’Université de Sherbrooke (CEQ) ont uni leur force pour réclamer des augmentations salariales substantielles. C’est la parité salariale avec les professeures et professeur qui était réclamée dans les négociations locales. De plus, cette alliance permettait d’en faire un enjeu national en interpellant le ministre de l’Éducation de l’époque, François Legault.

À ce moment, les personnes chargées de cours de l’UQTR étaient déjà en grève et celles de l’UQAM et de l’UQAR avaient voté un mandat de grève. Comme la majorité des syndicats négociaient en même temps, une concertation avait été faite afin de mettre de la pression sur l’ensemble des composantes du réseau.

Le mandat de grève a été fort. Ce sont 98 % des membres qui ont voté en faveur d’un mandat de moyens de pression allant jusqu’à la grève générale illimitée. […]

Le mandat de grève a eu des effets positifs. Avant ce mandat, l’employeur avait l’habitude d’annuler des rencontres de négociation. Après l’adoption de son mandat de grève, aucune rencontre n’a été annulée.

Les Syndicats des chargées et chargés de cours de l’UQTR, qui n’était pas membre de la FNEEQ-CSN, a été au centre de cette « round » de négociation. Une grève de neuf semaines a pris fin avec un rattrapage salarial de 9 %. François Cyr, vice-président de la FNEEQ, avait dénoncé l’entente de Trois-Rivières, notamment parce que le rattrapage salarial n’était pas suffisant à ses yeux. On craignait, à l’époque, que cette entente constitue un modèle dans les autres universités en négociation. La direction de l’UQAH considérait alors que l’accord obtenu à Trois-Rivières était satisfaisant et voulait s’en inspirer dans la négociation à Hull. 

Une entente de principe est survenue « à la Saint-Jean Baptiste à 3 h du matin ». L’appui inconditionnel de l’Association générale étudiante de l’UQAH a été déterminante dans le conflit. Bernard Campeau, directeur de l’AGE-UQAH, déclarait : 

À l’UQTR, les étudiants ont commencé leurs moyens de pression aujourd’hui. Ils ont établi un blocus du pavillon administratif, dans le but d’accélérer la négociation entre le syndicat et la direction. À Hull, l’AGE prévoit faire de même si le syndicat se donne un mandat de grève. Pour chaque jour de grève, les étudiants perdent une journée de cours pour laquelle ils ont payé.

Au final, le Comité de négociation du SCCC-UQAH a obtenu une augmentation de 20 % à compter du 1er janvier 2002, où la rémunération de la charge est passée de de 4800 $ à 5821 $ par cours. Cette entente a été entérinée par 80 % des membres.

Chose étrange : pendant que la négociation piétinait, les relations de travail au quotidien se déroulaient bien. André-Jean Pelletier avait été directeur de la gestion académique, puis doyen de la gestion académique, jusqu’en 2008. Il a donc été le principal vis-à-vis patronal pendant près de 15 ans. Sous sa direction, les griefs étaient peu nombreux et les relations de travail au quotidien étaient bonnes. C’était un homme de compromis qui cherchait des solutions. À l’opposé, les trois premières négociations étaient particulièrement houleuses. La négociation des personnes chargées de cours se faisaient souvent éclipsées par celle des professeures et professeurs. De plus, c’est surtout sur les questions monétaires que les négociations bloquaient.

Source : HARVEY, Nicolas, Serons-nous radicaux ou conciliants? Histoire du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO, Gatineau, SCCC-UQO, 2018, 94 p.

Un professeur de l’UQO radié 10 mois pour des propos et des gestes à connotation sexuelle

L’Ordre des psychologues du Québec a radié pour 10 mois le professeur de psychologie à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) Stéphane Bouchard, en raison de propos et de comportements à connotation sexuelle.

Stéphane Bouchard a plaidé coupable à deux chefs d’infraction qui pesaient contre lui. Sa radiation temporaire a commencé le 8 avril 2022, selon la décision rendue par le conseil de discipline de l’Ordre des psychologues du Québec, le 28 février dernier.

Le conseil de discipline de l’Ordre a reconnu Stéphane Bouchard coupable de ne pas avoir eu une conduite irréprochable à l’égard des membres d’un centre de recherche dont il était le directeur en maintenant un climat de travail propice aux propos, aux discussions et aux comportements à caractère sexuel, et ce, entre 2011 et 2016, peut-on lire dans la décision. Lire la suite…

Nouvelles au sujet de l’attribution des supervisions de stage au Département des sciences de l’éducation

Nouvelles au sujet de l’attribution des supervisions de stage au Département des sciences de l’éducation

Chère membre,
Cher membre,

Comme vous le savez, le Syndicat voulait améliorer tout le processus d’attribution des supervisions de stage au Département des sciences de l’éducation. Des rencontres en mai dernier ont eu lieu pour vous présenter le projet.

Après avoir proposé ce projet à l’UQO, nous espérions avoir un résultat satisfaisant pour les deux parties. Ce matin, nous avons obtenu la réponse qu’il n’y aura pas de changement substantiel dans la façon d’attribuer les charges de cours stages pour le trimestre d’automne 2022. Pourtant, la Rectrice elle-même voulait que des améliorations soient faites hors négociation de la Convention collective à cet effet.

Le Département devrait vous demander d’être un peu plus précis dans vos demandes de stage, mais sans plus. Vous pourrez toutefois superviser les mêmes stagiaires de stage 1 et de stage 2. Entre les stages 2 et 3 ainsi que 3 et 4, vous ne pourrez toujours pas superviser les mêmes stagiaires.

De plus, nous vous rappelons que le Syndicat a fait de nombreuses représentations pour augmenter les frais de déplacement, et ce, sans succès. Sachez qu’à l’Université du Québec à Montréal, les frais sont passés de 0,43 $ à 0,55 $ le kilomètre.

En résumé, l’attribution des supervisions de stages pour l’automne 2022 se fera comme à l’habitude. Nous en sommes profondément déçus.

Passez tout de même un bel été et surveillez vos courriels!

Marie-Josée Bourget

Le projet de loi 32 adopté à l’Assemblée nationale

Les huit députés de Québec solidaire (QS) qui étaient présents ont toutefois manifesté leur malaise en s’abstenant de voter.

C’est que la loi 32 confère au ministre de l’Enseignement supérieur le droit de faire apporter les « correctifs nécessaires » dans les établissements d’enseignement jugés non conformes.

Cet article « permet à la ministre de prendre le crayon puis aller rédiger, à la place des universités, les politiques internes qu’elles doivent adopter », a déploré le député de QS Alexandre Leduc.

« On voulait s’assurer que ça ne soit pas l’unanimité à l’Assemblée nationale qui donnait le feu vert à ce précédent-là qui vient, dans le fond, jouer dans l’autonomie universitaire », s’est-il justifié. Lire la suite…

La fin d’une «aberration»: un baccalauréat en droit à l’UQO

Ce sera bientôt la fin de ce qui est considéré comme une «aberration» dans la région. L’Université du Québec en Outaouais (UQO) pourra offrir un baccalauréat en droit dès l’automne 2023.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, était à l’UQO lundi pour confirmer que l’établissement obtiendra finalement le programme de droit qui y était souhaité depuis quelques années déjà.

Cette annonce a été qualifiée d’«historique» par la rectrice de l’UQO, Murielle Laberge, qui a fait savoir que «la création du dernier baccalauréat en droit au Québec remonte au début des années 1970».

Ce programme contingenté pourra accueillir 65 étudiants par cohorte. Il s’agit d’un baccalauréat de trois ans, après lequel les étudiants peuvent entrer à l’École du Barreau du Québec (déjà présente à l’UQO) pour devenir avocat ou encore faire un programme de deuxième cycle pour devenir notaire. Lire la suite…