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Un nouvel ouvrage sur les allumettières

Notre collègue, Kathleen Durocher, vient de publier un ouvrage sur les allumettières de Hull. Soulignons que le SCCC-UQO réclame toujours qu’un lieu soit nommé à l’UQO en l’honneur de Donalda Charron! En voici le résumé :

Qui étaient les « allumettières » de l’usine de pâte et papier E. B. Eddy de Hull ? De jeunes femmes exploitées ou des militantes syndicales engagées ? Entre 1854 et 1928, ces ouvrières chargées de fabriquer 90 % des allumettes du pays ont exercé un métier éreintant et extrêmement dangereux en raison des risques d’incendie et des produits chimiques toxiques qu’elles manipulaient. Les conséquences furent désastreuses pour elles, et il n’est guère surprenant que ces femmes aient déclenché le tout premier conflit syndical féminin au Québec. Dans cette première étude complète sur les allumettières de Hull, l’historienne Kathleen Durocher raconte la fascinante histoire de cette main-d’œuvre anonyme. Pour ce faire, elle met à contribution les recensements canadiens, les archives gouvernementales, privées et paroissiales, ainsi que de nombreux articles de revues scientifiques et de journaux à grand tirage. Durocher dresse ainsi un profil démographique des allumettières et propose des sections dédiées à la vie quotidienne de ces femmes, à leur rôle au sein de la classe ouvrière, à leurs fonctions dans la manufacture, à leurs conditions de travail, aux dangers de l’emploi (notamment ceux associés au phosphore blanc) et à leurs activités syndicales, de 1918 à 1928 – lorsque l’usine a quitté Hull. Tragique et inspirante, l’histoire des allumettières marque l’histoire de la région et du pays depuis plus d’un siècle, mais demeure trop peu connue. Avec ce livre, elle est enfin tirée des oubliettes.

La négociation se poursuit…lentement, mais sûrement!

La négociation se poursuit…lentement, mais sûrement!

Le 10 mai dernier avait lieu la sixième séance de négociation. L’ambiance était bonne, et les parties ont pu discuter principalement de deux points : le premier est la dématérialisation des contrats. Actuellement, les personnes chargées de cours doivent imprimer, signer, numériser et expédier par courriel les contrats. Cela demande du temps et de l’équipement. Plusieurs collègues ont souligné des difficultés à signer les contrats lorsqu’ils sont en déplacement. La méthode actuelle est également chronophage pour l’administration de l’UQO. 

Par ailleurs, les parties ont discuté de la clause 3.02 traitant notamment de la sous-traitance. Le Syndicat souhaite avoir des garanties, notamment dans un contexte de déploiement de la formation à distance (FAD).

À toutes les séances, les textes sont échangés. Ainsi, le rythme de travail n’est pas effréné, mais il garantit une fin mieux réussie. L’équipe de négociation syndicale en est très satisfaite.

Bien que le climat soit bon à la table de négociation, la partie syndicale craint que le fait que les personnes professeures (SPUQO) entrent en négociation ne congestionne la négociation patronale.

Portrait de l’intello précaire

Livreurs pressés de l’ubérisation généralisée, dépeceurs de porcs de la malbouffe, professionnels surdiplômés de la culture et de l’éducation au rabais, ouvrières des sweatshops ou nouveaux prolétaires de la chaîne numérique délocalisée des services à la clientèle: cette série «​Les nouveaux prolétaires» trace le portrait d’un nouveau monde du travail exploité et précaire.

Le curriculum vitæ de Dominique Sirois-Rouleau s’étend sur des pages et des pages et des pages, avec au passage la mention d’un doctorat (obtenu en 2014), d’un tas de charges de cours et d’autres emplois de haute tenue intellectuelle : commissaire d’exposition, critique d’art, conseillère pour le ministère de la Culture. Elle est également maman.

Dominique Sirois-Rouleau dirige officiellement le centre de création Vidéographe depuis l’été 2021. C’est son premier emploi salarié à presque temps plein (32 heures par semaine). Elle a 42 ans. Lire la suite…

Liberté académique : McCann promet des amendements pour « rallier tout le monde »

(Québec) La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, promet d’amender le projet de loi 32 qui dicte aux universités comment protéger la liberté universitaire afin de « rallier tout le monde ».

« S’il est nécessaire de bonifier le projet de loi, nous allons le faire assurément. Mais sur le principe de la protection de la liberté académique et de la fin de l’autocensure, nous sommes catégoriques : il n’y aura pas de compromis », a affirmé Mme McCann mardi, alors qu’elle est confrontée à des critiques du milieu universitaire qui dénonce certains pans du projet de loi.

Parmi les éléments qui posent problème, l’article 6 du projet de loi 32 a fréquemment été cité en exemple en cette première journée des auditions publiques au parlement. Cet article prévoit entre autres que la ministre de l’Enseignement supérieur peut « ordonner » aux universités de prévoir tout élément qu’elle indique pour protéger la liberté universitaire. Lire la suite…

Le pouvoir d’autocorrection des universités a des limites

Au moment où la question discutée dans le monde universitaire québécois concerne la liberté universitaire d’enseignement, de recherche, de création et de critique, le recteur de l’Université de Montréal demande : « À quoi servent les universités » (Le Devoir, 30 avril 2022). Il nous rappelle avec raison que leur mission « s’inscrit dans le temps long » et que c’est l’un « des rares espaces où l’on peut encore invoquer la pensée critique et le débat ouvert ».

D’aucuns trouveront cependant curieux qu’il considère qu’elles ont pour « premier rôle de préserver le savoir et les acquis de la connaissance scientifique », alors que c’est plutôt là la mission des musées et des bibliothèques. Le « deuxième rôle fondamental des universités » serait « la transmission des savoirs, la formation de la jeunesse ». Pourtant, former « la jeunesse » n’est pas réservé à l’université ; les cégeps y contribuent fortement. Rendu à ce point, on se demande si la recherche va finir par être mentionnée. Lire la suite…

Consignes syndicales pour le trimestre d’été 2022

Consignes syndicales pour le trimestre d’été 2022

1- Que faire si une étudiante ou un étudiant ne peut se présenter en cours pour raison médicale?

Comme c’est le cas en temps normal, l’étudiante ou l’étudiant devra récupérer la matière auprès de ses camarades de classe. En aucun cas, vous ne devez reprendre la matière avec cette personne.

2- Que faire lors d’une absence à un examen en classe?

L’étudiante ou l’étudiant doit demander un report d’examen à son département. Si vous avez à rédiger un nouvel examen, vous serez rémunéré 139,88 $. Vous ne pouvez toutefois pas vous-même décider de faire un nouvel examen. Si vous le faites, vous ne recevrez aucune rémunération.

3- Les étudiantes et les étudiants de mon cours me demandent de faire de l’enseignement sur Zoom. Dois-je faire mon cours en comodal?

Non! Vous ne pouvez pas faire un cours en comodal sans qu’un accord ait été signé entre le Syndicat et l’UQO. Si votre département souhaite que vous enseigniez en comodal, une compensation salariale devrait être accordée. De plus, vous n’avez pas à enregistrer vos cours, que votre enseignement se fasse en classe ou en non-présentiel!

4- Les étudiantes et les étudiants souhaitent à l’unanimité que mon cours se donne sur Zoom? Puis-je le donner en vidéoconférence?

Non. Actuellement, les directives de l’UQO sont pour un retour en classe, exception faite de certains cours en sciences infirmières. Référez vos étudiantes et étudiants à leur direction de module et à leur association étudiante.

5- J’ai des symptômes de la COVID-19 ou j’ai été testé positif. Puis-je faire mon cours en vidéoconférence?

Si vous êtes malade, vous avez le droit de prendre congé. Vous devez en avertir immédiatement la direction de votre département par écrit en mettant le Syndicat en copie. Si vous êtes asymptomatique, vous pouvez lui proposer de faire le cours en non-présentiel (lectures supplémentaires, capsules vidéos, séance en visioconférence). Il faut avoir la permission de la direction pour faire une séance en non-présentiel.

6- Mon enfant est en isolement ou sa classe est fermée. Puis-je prendre congé?

Oui. La Loi sur les normes du travail prévoit 10 jours de congé par an pour obligations familiales, dont deux rémunérés. Si vous souhaitez ne pas prendre congé et faire votre cours en non-présentiel, vous devez obtenir préalablement l’approbation de votre direction de département. Incluez toujours l’adresse du Syndicat dans vos correspondances!

Le SCCC-UQO dépose un mémoire sur codirection des mémoires et des thèses

Le SCCC-UQO dépose un mémoire sur codirection des mémoires et des thèses

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) est, avec ses 700 membres, le syndicat le plus représentatif de l’UQO. Les personnes chargées de cours donnent 69 % des cours de premier cycle, 30 % des cours de second cycle et 7 % des cours de troisième cycle. Ce corps d’emploi est également de plus en plus scolarisé. En effet, près de 20 % des personnes chargées de cours ont complété leur doctorat. Souvent, elles font, en plus de leur charge de cours, de la recherche ou de la recherche-création.

Le Syndicat a été surpris et déçu de constater que le projet de modification du Cadre institutionnel pour l’habilitation à la direction et à la codirection aux études de cycles supérieurs faisait abstraction des personnes chargées de cours. L’UQO possède en son sein des enseignantes et des enseignants chercheurs hautement spécialisés qui pourraient contribuer à l’encadrement des étudiantes et des étudiants.

Des exemples dans le réseau de l’Université du Québec  

La contribution des personnes chargées de cours dans l’encadrement des étudiantes et des étudiants des cycles supérieurs est mieux reconnue dans d’autres universités. Par exemple, l’article 27 de la Convention collective des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) rend possible de « se voir conférer l’habilitation institutionnelle pour codiriger ou superviser un étudiant de deuxième ou de troisième cycle qui réalise un mémoire, une œuvre ou une thèse, en conformité avec la politique relative à l’habilitation institutionnelle des professeures et des chargées de cours aux études de cycles supérieurs ».

Ainsi, c’est la Politique sur l’habilitation institutionnelle et la Procédure relative à l’habilitation institutionnelle qui encadre les demandes des personnes chargées de cours de l’UQAC. Les demandes sont analysées par un comité composé du doyen des études  (qui agit à titre de président), du doyen de la recherche et création, et de la direction de programme concernée. L’habilitation est généralement accordée pour une période de cinq ans mais est révocable. Actuellement, il y a 18 personnes qui ont l’habilitation sous le titre de personne chargée de cours. Toutefois, nous pouvons penser qu’il y en a davantage, car 25 personnes ont obtenu l’habilitation sous le titre de professeure associée ou de professeur associé, catégorie qui compte généralement des personnes chargées de cours.

À l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), cet encadrement des étudiantes et des étudiants des cycles supérieurs est possible, mais est moins balisée qu’à l’UQAC. Elle est toutefois possible par l’article 12 de la convention collective qui concerne l’enseignement individualisé. 

Le 14 avril 2022, l’Assemblée générale du Syndicat des professeures et professeurs de l’UQAM (SPPEUQAM), syndicat qui représente les personnes chargées de cours, adoptait une nouvelle convention collective. Celle-ci inclut l’inscription à la convention de la possibilité d’évaluation et de codirection de mémoires et de thèses. Considérant que les textes ne sont pas encore tous rédigés, nous ne connaissons pas encore le processus par lequel sera accordée l’habilitation dans cette université.

Au-delà de la codirection, mentionnons que plusieurs universités permettent la participation des personnes chargées de cours à des jurys de mémoire et de thèse. Tel est le cas de l’Université du Québec à Trois-Rivières où la rémunération est fixée par la convention collective.

Un manque de reconnaissance

L’UQO est loin d’être la pionnière dans la reconnaissance de la contribution des personnes chargées de cours à l’avancement de la recherche et de la recherche-création. Toutefois, quelques avancées ont été faites ces dernières années. L’article 2.06 de la Convention collective mentionne que « l’Université reconnaît l’importance et la valeur des activités de recherche et de création en milieu universitaire. Les personnes chargées de cours, qui œuvrent en recherche et création, sont des acteurs importants qui contribuent à son rayonnement dans la société ».

Cette reconnaissance n’est pas que symbolique. Depuis trois ans, l’UQO a fait des gestes concrets pour reconnaître cette contribution. Les chargées et chargés de cours peuvent désormais soumettre un projet de recherche pour obtenir une certification éthique. Ils ont aussi obtenu la possibilité d’inclure leurs publications et leurs activités de recherche sur leur page institutionnelle personnelle de l’UQO.

Néanmoins, les personnes chargées de cours sont toujours exclues du Comité de la recherche et de la création. Elles sont également exclues des consultations liées à la nomination des cadres supérieurs liés à la recherche et à la création. En somme, il reste beaucoup de chemin à faire pour inclure les personnes chargées de cours dans les instances et les activités liées à la recherche. Les inclure dans le Cadre institutionnel pour l’habilitation à la direction et à la codirection aux études de cycles supérieurs serait un pas important dans cette direction.

Avantages de l’octroi de l’habilitation

Il semble qu’il n’y ait que des avantages à permettre l’habilitation des personnes chargées de cours. D’abord, elle permettrait d’élargir le bassin des expertises à l’UQO. Les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs auraient alors accès à une codirection plus proche de leurs objets de recherche. Par ailleurs, la codirection accordée à une personne chargée de cours n’enlèverait rien au corps professoral. La direction (principale) resterait une tâche réservée à ce corps d’emploi.

En somme, en révisant le Cadre institutionnel pour l’habilitation à la direction et à la codirection aux études de cycles supérieurs, l’UQO a la chance d’inclure notre corps d’emploi dans l’encadrement des étudiantes et des étudiants des cycles supérieurs qui est susceptible de bénéficier à l’ensemble de la communauté universitaire.

«Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM»

Menaces, intimidation, local vandalisé : des étudiants en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) disent être la cible d’une campagne de harcèlement de la part de militants extrémistes. Ébranlés, une demi-douzaine d’étudiants ont décidé de quitter l’UQAM pour continuer leurs études dans une ambiance plus paisible.

Selon ce que Le Devoir a appris, des tensions entre une association étudiante de l’UQAM et des militants qui se qualifient de « woke » ont dégénéré au cours des derniers jours. Le local de l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) a été vandalisé durant la nuit de mardi à mercredi, la semaine dernière. Une enquête interne est en cours pour trouver les auteurs du saccage. La police a aussi été avisée. Lire la suite…