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La ministre Danielle McCann défend son leadership

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, ne s’explique pas que des syndicats lui reprochent d’être « invisible » pour le milieu de l’éducation postsecondaire. Il est possible d’être présent sans multiplier les conférences de presse, dit la ministre.

Jeudi, les syndicats des cégeps affiliés à la CSQ ont dénoncé à La Presse l’absence de la ministre et son « manque de leadership » depuis le début de la pandémie.

La ministre Danielle McCann dit être « pratiquement tombée en bas de [sa] chaise » en prenant connaissance des doléances des enseignants, des professionnels et des employés de soutien. Lire la suite…

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Convoi de la liberté… de l’élimination des mesures sanitaires, du passeport vaccinal et du discours sur la nécessité de la vaccination, ou transport d’une idéologie de la société des individus

Convoi de la liberté… de l’élimination des mesures sanitaires, du passeport vaccinal et du discours sur la nécessité de la vaccination, ou transport d’une idéologie de la société des individus

OPINION – Au moment où ces lignes ont été écrites, différents reportages télévisés portent sur le convoi de camionneurs et de camionneuses qui se dirige vers la capitale canadienne, alors que déjà plusieurs manifestant.e.s s’y trouvent déjà entassé.e.s sur la colline Parlementaire. Si le discours s’articule autour de l’élimination du passeport vaccinal pour les transporteurs devant franchir la frontière canado-étasunienne d’un côté comme de l’autre, un argument beaucoup plus large concerne plutôt la fin de toutes les mesures sanitaires et de la nécessité de la vaccination pour ainsi revenir à une société plus libre.

D’ailleurs, le convoi en question prêche une liberté qui n’appartient pas seulement aux camionneurs et camionneuses, mais à l’ensemble de la population dont plusieurs autres groupes peuvent se sentir interpellés. Au fond, quiconque partage la même conviction peut garnir les rangs du mouvement.

La liberté chez John Stuart Mill

Cette volonté exprimée d’une liberté à retrouver soulève toutefois un questionnement sur sa notion même. Nous avons choisi de nous référer au philosophe John Stuart Mill qui avait déjà prétendu que « la liberté seule détruit l’égalité et l’égalité imposée détruit la liberté », à savoir un verbatim qui a été repris par le sociologue Edgar Morin, notamment dans son intention de nous montrer une nouvelle « Voie » dans l’atteinte d’une société plus équitable, pour ne pas dire dans un équilibre sain entre l’individu et la société. Mais si nous revenons précisément sur l’expression formulée, nous constatons que seule la deuxième partie est revendiquée par les manifestant.e.s du mouvement ; disons donc que le gouvernement canadien, par ses mesures sanitaires, a voulu uniformiser la population par la vaccination et l’obligation à respecter les restrictions exigées, se comparant à une égalité jugée forcée qui a eu pour effets de limiter les libertés individuelles. Malgré quelque mécontentement au cours des derniers mois, la volonté collective a su se plier à ces exigences, en revanche, l’ajout d’une nouvelle mesure pour le transport routier est devenu la goutte qui a fait déborder le vase. S’ajoute aussi une certaine espérance véhiculée par plusieurs experts de la santé sur une sortie de crise, alors que la pandémie deviendrait endémique, ce qui suggérerait normalement un assouplissement rapide des contraintes sanitaires. Sûrement s’agit-il là d’une occasion propice pour revendiquer un retour à l’ancienne liberté. Mais pouvons-nous blâmer le gouvernement Trudeau – et aussi les provinces – d’être prudent ? Le variant Omicron en a surpris plus d’un et rien n’indique pour le moment qu’aucune répétition du genre ne se produira dans les mois à venir.

Néanmoins ce mouvement présentement en cours rappelle certaines questions posées par Mill (1990[1859], p. 176) au sujet des limites de l’autorité de la société sur l’individu : «  Quelle est donc la juste limite de la souveraineté de l’individu sur lui-même ? Où commence l’autorité de la société ? Quelle part de la vie humaine revient-elle à l’individualité, quelle part, à la société ? » À noter que Mill se réfère à la société et non à l’État ; la société se rapporte au collectif et à la solidarité qu’elle implique dans l’usage de la liberté notamment, tandis que l’État possède ici une connotation plus juridictionnelle, administrative, gouvernementale, pour un territoire précis, sans renier la société qui a le pouvoir de choisir ses dirigeant.e.s parmi ses membres. Pour éviter de nous perdre, restons en tout d’abord au rapport de l’individu et de la société.

Les questions précédentes sont fort pertinentes et impliquent des jugements de valeur sinon des idéologies sur un équilibre souhaité ou souhaitable. De manière franche, Mill (1990[1859], pp. 176-177) statue ceci : «  Le fait seul de vivre en société impose à chacun une certaine ligne de conduite envers autrui. Cette conduite consiste premièrement, à ne pas nuire aux intérêts d’autrui, ou à certains de ces intérêts qui, soit par disposition expresse légale, soit par accord tacite, doivent être considérés comme des droits ; deuxièmement, à assumer sa propre part […] de travail et de sacrifices nécessaires pour défendre la société ou ses membres contre les préjudices et les vexations ». Si nous sommes d’accord sur l’importance de ne pas faire de tort à autrui pour vivre notre liberté en collectivité, cela n’empêche point de revendiquer des droits pour plus de liberté si la société ostracise ses membres. Elle peut d’ailleurs nuire ou isoler l’individu de différentes façons qui ne sont pas nécessairement reliées à des règles ou des lois formelles (il n’y a qu’à penser aux préjugés et discriminations de toutes sortes qui deviennent toutefois des atteintes à autrui donnant droit à une réplique en raison des préjudices reçus). Lorsque le cadre formel intervient, l’État apparaît habituellement. Son rôle premier est d’assurer la sécurité et le bien-être collectifs, ce qui implique une instance particulière voulue par la société. En effet, la complexité d’une existence vécue au sein d’une collectivité exige une structure de coopération même si informelle. Nos institutions contribuent à faciliter le vivre ensemble, et cela exige l’occupation de fonctions destinées aux choses « sociales » (souvent dites « publiques ») et non aux choses « individuelles » (pour ne pas dire « privées »).

En définitive, un principe simple vient régir les rapports de la société et de l’individu (entre autres de sa liberté) comme l’entend Mill (1990[1859], p. 74) en ces termes : « Ce principe veut que les hommes ne soient autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d’action de quiconque que pour assurer leur protection. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l’empêcher de nuire aux autres. […] La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre ». En ce sens, les mesures sanitaires visent une protection des uns et des autres contre un virus pouvant être mortel, non dans le but exprès de limiter les libertés individuelles à des fins tyranniques. Le vaccin a été jugé par le gouvernement canadien comme le meilleur moyen de protéger la société et donc tous les individus sans exception. Même s’il est devenu une contrainte en raison de l’imposition d’un passeport vaccinal donnant des droits d’accès à certains lieux, celle-ci se justifie dans une perspective dépassant l’individu pour lui éviter de nuire à autrui. Mais Mill (1990[1859], p. 75) a aussi mentionné que « sur lui-même, sur son corps et son esprit, l’individu est souverain », voire un argument employé surtout par les personnes qui ont choisi de ne pas être vaccinées. Notons ici que la contrainte du passeport vaccinal n’oblige aucunement les gens à le faire. Il y a même respect de ce choix, voire du droit de l’individu sur son corps. En revanche, l’État doit veiller aux choses « sociales » et donc à la protection de l’entière société, ce qui l’a amené à proposer la meilleure voie possible pour assurer le bien-être collectif. Même si ses agissements ne sont pas parfaits, il a su agir et faire de son mieux pour remplir ses devoirs envers la population, toujours sous les recommandations de la Santé publique (une institution bâtie par la société qui a jugé en avoir besoin). Ainsi le choix individuel de ne pas se faire vacciner engage par défaut l’acceptation de ne pas recevoir un passeport vaccinal et d’être contraint de ne pas entrer dans certains lieux, à la fois pour le bien-être d’autrui et par décision personnelle de vivre sa liberté ailleurs en renonçant au sacrifice de la vaccination.

Et pendant ce temps au Québec…

De l’autre côté de la rivière des Outaouais, la métaphore d’un tunnel et d’une lumière au bout ne cesse d’être reprise par le premier ministre Legault, ce qui peut avoir pour effet de créer davantage de grogne chez la population québécoise. Mais où est donc le bout du tunnel pour l’individu et la société ? À vrai dire, nous sommes plutôt dans un moment où nous devons nous inspirer de la fable de la cathédrale dont le « bout » en question arrive avec des lampions[1]. C’est d’ailleurs tout ce qui reste, pour le moment à François Legault, pour nous illuminer ou pour allumer en nous un espoir de sortie de crise de la présente pandémie. À court d’expressions diversifiées, il ne cesse de nous répéter que depuis le mois d’avril 2020, il voit cette lumière au bout du tunnel, ce tunnel qui semble plutôt être, pour plusieurs, une interminable traversée du désert dans un contexte où la désertification gagne de nouveaux espaces. C’est à se demander si François Legault aurait pu répondre avec autant d’honnêteté à la même question que Jean-René Dufort a osé poser à Justin Trudeau dans son émission de fin d’année 2021 d’Infoman. Le premier ministre canadien a su dire à sa façon que la lumière au bout du tunnel prendrait plus de temps à atteindre, évitant ainsi d’être pris dans le piège des tergiversations sur le nombre de personnes pouvant se regrouper dans les maisons, puis d’enlever et de remettre des contraintes sanitaires sur la base qu’un nouveau variant serait apparu inopinément.

Conclusion 

Le convoi pour la liberté souhaite comme tout le monde une fin à cette pandémie. Cette liberté revendiquée tient compte d’une réalité qui n’existe toutefois plus, précisément dans un contexte bien différent qui a toutes les chances de devenir un souvenir de l’époque pré-COVID ; la sortie du tunnel risque donc de nous placer devant une lumière moins reluisante que lors de notre entrée. Au bout du compte, la liberté défendue doit être celle qui sera la plus bénéfique pour le vivre ensemble dans une société aspirant à la meilleure qualité de vie envisageable, ce qui implique indubitablement le sacrifice de la liberté naturelle, c’est-à-dire celle de l’état sauvage, pour accepter d’évoluer dans les contraintes d’une existence avec autrui.

Guylain Bernier

Doctorant

Sciences sociales

UQO

Yvan Perrier

Chargé de cours

Relations industrielles

UQO

29 janvier 2022

Références

Mill, J. S. 1990. De la liberté [1859]. Paris : Gallimard, 242 p.

Morin, Edgar. 2011.  La Voie : Pour l’avenir de l’humanité. Paris : Arthème Fayard, 514 p.

[1] Perrier, Yvan. 2022. Début sous peu de l’an 3 de la COVID-19… La fable de la cathédrale. https://www.pressegauche.org/Debut-sous-peu-de-l-an-3-de-la-COVID-19. Consulté le 29 janvier 2022.

Deux entreprises d’autobus desserviront le trajet Ottawa/Gatineau-Montréal

La Commission des transports du Québec (CTQ) a tranché. Les entreprises Autobus Maheux et Orléans Express se partageront les différents corridors d’autobus qui relient la région d’Ottawa et de Gatineau à la région de Montréal, une décision qui ne fait pas l’unanimité au sein des deux transporteurs sélectionnés.

Dans les décisions rendues publiques mardi par la CTQ, on peut lire qu’Orléans Express se voit octroyer deux dessertes, soit un service express au sud en provenance de Montréal à destination d’Ottawa et de Gatineau en empruntant l’autoroute 40 au Québec et en passant par les villes de Dorval et Kirkland. 

Également, le groupe obtient un permis de service aéroportuaire en provenance de l’Aéroport international Montréal-Trudeau, à destination d’Ottawa et de Gatineau, ou l’inverse, en empruntant l’autoroute 40 au Québec. L’entreprise s’est toutefois vu refuser un troisième trajet qui aurait desservi au passage les municipalités de Vaudreuil-Dorion et de Rigaud. Lire la suite…

Danielle McCann est « invisible », critiquent des syndicats

L’absence sur la place publique de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, est de plus en plus « problématique » et témoigne de son manque de leadership, dénoncent les syndicats des cégeps affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Alors que les cours dans les cégeps ont recommencé depuis quelques semaines, les enseignants, les professionnels et le personnel de soutien du réseau collégial affiliés à la CSQ déplorent que la ministre n’ait participé à aucune conférence de presse au côté du directeur national de santé publique, par exemple. Leur ministre Danielle McCann est « invisible », disent-ils.

« Il y a une absence flagrante de leadership au ministère en ce moment. On a beau poser des questions, demander de la documentation, on n’a jamais de réponses », observe Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur. Lire la suite…

Le SCCC-UQO a eu sa première séance de négociation

Le SCCC-UQO a eu sa première séance de négociation

Le 31 janvier se déroulait une première séance de négociation. Marie-Josée Bourget (présidente), Luce Gilbert (vice-présidente à la Convention collective), Suzanne Martin (membre élue), Marc Aubé (membre élu) et Sébastien Boisvert (conseiller syndical) représentaient la partie syndicale. Éric Langlois (doyen de la Gestion académique) et Simon Lebrun (directeur des ressources humaines du réseau de l’Université du Québec) représentaient la partie patronale. Le conseiller en ressources humaines de L’UQO devrait se joindre sous peu à la partie patronale.

La séance du 31 janvier s’est bien déroulée. La partie syndicale y a déposé ses axes de négociation, et les parties ont échangé sur le fonctionnement des rencontres. Elles ont convenu que la négociation porterait d’abord sur les clauses normatives, c’est-à-dire celles qui n’ont pas d’incidence monétaire. L’atmosphère était agréable. 

Cinq séances ont été planifiées pendant le trimestre d’hiver 2022. Le Syndicat soumettra sous peu la quasi entièreté de ses demandes normatives. Celles touchant l’enseignement à distance y seront exclues pour le moment; les parties sont d’accord à ce que les grands principes soient négociés avant d’en négocier des clauses précises. Nous vous tiendrons informés de la suite.

Enseigner en double en raison d’Omicron

Des enseignants qui doivent encadrer les élèves absents tout en donnant leur cours en classe craignent que la situation ne devienne ingérable avec la propagation du variant Omicron.

«On est super inquiets», avoue Daniel Rouillard, qui enseigne l’histoire dans une école secondaire de Sherbrooke.

En date de mardi, il manquait pas moins de six élèves dans certains de ses six groupes, pour un total de 22 absents pour un motif relié à la Covid-19.

Chaque élève absent a droit à un suivi individuel, un courriel personnalisé avec les travaux à réaliser ou des capsules vidéo à regarder, illustre-t-il.

«C’était facile quand on en avait trois [absents] dans la semaine», se souvient-il. Mais depuis le retour des Fêtes et le raz-de-marée Omicron, le portrait est tout autre. Lire la suite…

Retour à l’UQO le 31 janvier: «de l’illogisme», dénonce un syndicat

Le retour en présence sur les campus de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) dès le 31 janvier est illogique dans les circonstances actuelles et le reste du trimestre d’hiver devrait plutôt se dérouler en mode virtuel, estime le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO), qui affirme qu’une majorité de ses membres sont inquiets.

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, le syndicat représentant quelque 700 membres a adopté lundi une résolution qui demande que le trimestre se poursuive à distance, plaidant que le moment est très mal choisi pour un retour complet entre les murs de l’établissement dans moins de deux semaines. Le réseau de la santé fait du délestage, dit-on, ajoutant que «la situation [dans les hôpitaux] est encore plus difficile qu’ailleurs au Québec». 

«Il y a eu le retour en classe au primaire et au secondaire, je pense qu’on devrait d’abord attendre de voir comment ça se passe de ce côté-là. Plus de 45% des étudiants sont à temps partiel, un ratio plus élevé qu’ailleurs, ce qui veut dire que plusieurs de nos étudiants sont aussi des parents [de jeunes élèves]. Déjà, il y avait des difficultés à l’automne et tout allait mieux. Le nombre de reports d’examens a triplé, je crois. Et il y a un bon taux de vaccination [pour les chargés de cours], mais parmi les étudiants de 20 ans, par exemple, leur dose n’est pas pour demain, même s’ils ont pris rendez-vous. Les conditions ne sont pas réunies pour faire un retour en présentiel», clame la présidente du SCCC-UQO, Marie-Josée Bourget. Lire la suite…

Les chargés de cours s’opposent au retour en classe le 31 janvier

Les chargés de cours s’opposent au retour en classe le 31 janvier

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) a tenu une Assemblée générale le 17 janvier portant exclusivement sur le retour en classe prévu à l’UQO le 31 janvier. Par une large majorité, les membres ont adopté une résolution demandant la poursuite du trimestre en non-présentiel.

« Ce n’est pas un bon moment pour revenir en salle de classe. Les chargées et chargés de cours sont inquiets pour leur santé et celle des membres de la communauté universitaire », a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. « Au moment où les hôpitaux font du délestage, nous devons faire notre part afin d’appuyer les travailleuses et travailleurs de la santé. En Outaouais, la situation est encore plus difficile qu’ailleurs au Québec », a-t-elle poursuivi.

Le SCCC-UQO considère que l’UQO n’est pas prête pour recommencer les cours en classe. Aucune distanciation n’est actuellement prévue et les tests antigéniques ainsi que les masques N95 ne sont toujours pas disponibles pour notre communauté. 

Le manque de prévisibilité, autant pour le corps enseignant que pour les étudiantes et les étudiants, est un autre problème important. « Le passage d’une méthode d’enseignement à une autre demande beaucoup de temps, autant pour la prestation que pour les évaluations. Les étudiantes et les étudiants sont encore plus stressés à l’idée de changer de mode d’évaluation à la dernière minute », soutient la présidente du Syndicat.

Par ailleurs, le Syndicat craint des bris de service à l’Université s’il y a retour en classe le 31 janvier. « Des personnes chargées de cours ont tellement peur pour leur santé qu’elles pensent à renoncer à leurs cours. Cette situation risque de mettre dans l’embarras les étudiantes et les étudiants qui suivent leurs cours », a poursuivi Madame Bourget. 

Sécurité à l’UQO : Bienvenue au pays des licornes!

Sécurité à l’UQO : Bienvenue au pays des licornes!

Le 17 janvier, l’Assemblée générale du Syndicat adoptait la résolution suivante à une grande majorité :

Considérant la contagiosité du variant Omicron,

Considérant le délestage dans les hôpitaux,

Considérant l’impératif de prévisibilité inhérent à la tâche d’enseignement,

Considérant que plusieurs personnes chargées de cours sont, par ailleurs, parents de jeunes enfants ou proches aidants,

Considérant la forte probabilité de fermetures de classe en CPE, au primaire et au secondaire,

Considérant la surcharge de travail,

L’Assemblée générale du SCCC-UQO :

1- Exige que la majorité des cours soient offerts en non-présentiel jusqu’au 22 avril.

2- Exige que des cours pratiques puissent se donner en classe pendant cette période à la demande des ressources enseignantes en autant que l’Université assure des mesures de distanciation.

3- Exige un avis de deux semaines avant un retour en présentiel.

4- Exige un congé mobile de 3 h par cours.

5- Exige que des mesures de protection soient conditionnelles à un retour en classe. Ces mesures comprennent la distanciation physique, la distribution gratuite de masques N95, la distribution gratuite de tests antigéniques, la pose de plexiglass dans toutes les salles de cours ainsi que la pose de filtres HEPA dans les systèmes de ventilation.

Il est clair pour les personnes chargées de cours que notre Université n’est pas un lieu sécurisé. Le Syndicat a ainsi transmis ces résolutions à la direction de l’UQO. C’est avec stupéfaction que nous avons appris que l’Employeur refusait en bloc toutes ces demandes. Ainsi, selon la direction de l’UQO, se laver les mains et porter un masque chirurgical est suffisant pour se protéger contre la COVID-19. 

Souvenons-nous que le passeport vaccinal n’est pas exigé dans notre établissement. Cela signifie que, si vous avez une classe de 40 personnes, il est fort probable que vous serez en contact avec deux ou trois personnes non vaccinées. La forte majorité du groupe n’aura pas reçu la troisième dose. 

Le Syndicat a, par ailleurs, lancé une pétition défendant les résolutions adoptées par l’Assemblée générale. En quelques jours, nous avons déjà atteint plus de 1300 signatures. Nous vous invitons à la partager auprès de vos collègues et de vos amis.

Un trimestre chaotique à venir

Avec le taux de transmission actuel, nous pouvons déjà affirmer que ce trimestre ne se déroulera pas sereinement. Nous pouvons prévoir un taux d’absentéisme important dans les salles de cours, autant pour des raisons de maladie que de conciliation travail-famille. Comme vous le savez, actuellement, aucun accommodement n’est prévu pour les étudiantes et les étudiants absents. Ainsi, en aucun cas vous ne devez enregistrer vos séances en classe où faire de l’enseignement comodal. L’article 25.08 de la Convention collective est clair sur le sujet. De plus, en aucun cas, vous ne devez reprendre la matière avec une étudiante ou un étudiant absent. En effet, aucune rémunération supplémentaire n’a été négociée à cet effet. D’ailleurs, l’Université ne nous a jamais fait part de demandes en ce sens, malgré les demandes répétées de la communauté étudiante.

Nous avons rencontré les deux associations étudiantes aujourd’hui, celle de Gatineau et celle de Saint-Jérôme. Elles nous ont confirmé ce que nous pensions : les étudiantes et les étudiants sont extrêmement divisés sur la question. Une chose est certaine, un consensus existe sur un renforcement des mesures sanitaires incluant la distanciation physique.

Gérer le mécontentement

Nous craignons également des tensions en salle de classe. Plusieurs personnes chargées de cours reçoivent déjà des pressions pour maintenir leurs cours en non-présentiel. Dans ces circonstances, nous vous conseillons de leur mentionner que vous n’avez aucun contrôle sur les modalités des cours et sur les accommodements en cas d’absence. Référez-les à leur association étudiante à Saint-Jérôme (age-ceul@uqo.ca) et à Gatineau (age@uqo.ca) ainsi qu’à leur module.

En terminant, nous réaffirmons que le contexte n’est pas favorable à l’évaluation des enseignements à des fins punitives. Le Syndicat a déjà déposé un grief pour le trimestre d’automne 2021. Nous ne comprenons pas, encore une fois, l’entêtement de l’Université de les maintenir.