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Le SCCC-UQO se prépare à la négociation

Le SCCC-UQO se prépare à la négociation

La Convention collective du SCCC-UQO ne vient à échéance que le 31 décembre 2021. Pourtant, le Syndicat travaille activement pour préparer la négociation d’une huitième convention collective. En avril, le Comité exécutif sortant a été réélu. En mai, l’Assemblée générale a élu les membres des comités de négociation et de mobilisation. C’est une équipe expérimentée, diversifiée et talentueuse qui préparera cette négociation. En juin, une Assemblée générale extraordinaire a eu comme thème principal l’évaluation des enseignements.

En temps de négociation, chaque instance a des fonctions spécifiques. Le Comité exécutif a la responsabilité du budget, de la ligne éditoriale et des communications. Le Comité de mobilisation est, pour sa part, responsable de la mobilisation, des moyens de pression et des actions de visibilité. Enfin, le Comité de négociation établira un cahier de demandes syndicales et sera face à l’Employeur pendant la négociation. D’ailleurs, le Comité de négociation a déjà effectué un sondage ainsi que des rencontres départementales.

Bien sûr, ces trois comités doivent se coordonner. Ainsi, le Syndicat appelle « Comité stratégique » la réunion de ces trois Comités. Une première réunion du Comité stratégique se tiendra le 18 juin. Il y sera alors question de stratégies de négociation et de mobilisation. Évidemment, personne ne souhaite de moyens de pression lourds. Toutefois, ces moyens doivent s’organiser plusieurs mois d’avance afin de pouvoir être rapidement déployés. Le Syndicat sera prêt à faire face à toutes éventualités.

Mentionnons enfin que le Syndicat possède des finances solides. De plus, les nouvelles règles du Fonds de dépense professionnelle de la CSN sont plus généreuses qu’auparavant et couvre tous les membres du SCCC-UQO, y compris les personnes en situation de double emploi. Enfin, la négociation coordonnée du Regroupement université de la FNEEQ fonctionne à plein régime, et nous pourrons compter sur une solidarité à l’échelle nationale. Ces éléments sont importants dans l’établissement d’un rapport de force.

Vos droits ne prennent pas de vacances

Nicole Boisvert, notre adjointe administrative, sera en vacances le 1er juillet. Toutefois, sachez que les membres du Comité exécutif se relaieront afin de consulter les courriels ainsi que les messages vocaux du Syndicat. N’hésitez donc pas à nous contacter.

De plus, sachez que si un cours se libérait pendant l’été, une nouvelle offre de cours serait affichée. Bref, nous vous conseillons de consulter régulièrement la boîte courriel de l’UQO. Par ailleurs, nous vous informerons régulièrement sur le déroulement du trimestre d’automne.

Nous vous souhaitons également de bonnes vacances bien méritées!

Audrey Bujold remporte les honneurs à travers le Canada pour son mémoire en sciences infirmières

Diplômée à la maîtrise en sciences infirmières et chargée de cours à l’Université du Québec en Outaouais | Campus de Saint-Jérôme, Audrey Bujold a reçu le prix annuel de la Société canadienne pour l’étude de l’enseignement supérieur (SCÉES) pour la qualité exceptionnelle de son mémoire. Ses recherches en sciences infirmières se sont démarquées parmi les candidatures provenant de l’ensemble des départements et universités canadiennes.

Tout un honneur pour cette Jérômienne qui a su cumuler ses fonctions d’étudiante à temps plein, d’enseignante et de maman avec de jeunes enfants. S’intéressant à des enjeux peu étudiés dans l’espace francophone de la discipline infirmière, elle a réussi à faire preuve d’innovation avec son mémoire de maîtrise ayant pour titre Le vécu expérientiel des étudiantes au baccalauréat en sciences infirmières lors de leur stage en milieu psychiatrique : comprendre pour mieux former.

« Nous n’avions pas beaucoup de recherches dans la francophonie sur les enjeux de formation clinique en santé mentale. Je me suis donc penchée sur nos enjeux québécois pour notamment adapter la formation en santé mentale aux besoins expérientiels des étudiantes en sciences infirmières », explique-t-elle. Lire la suite…

L’UQAC au service d’une chambre de commerce?

OPINION / Une nouvelle ayant reçu très peu d’attention nous apprend que l’Université du Québec à Chicoutimi devient «ambassadrice du développement économique de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord».

Par Michel Roche, professeur de science politique à l’Université du Québec à Chicoutimi

Le site Internet de la CCISF explique de façon limpide en quoi consiste le rôle d’ambassadeur du développement économique : «Les membres Ambassadeurs de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord agissent à titre de partenaires en contribuant activement au rayonnement de notre organisation tout en appuyant de façon exceptionnelle les actions de leur Chambre de commerce. Afin d’optimiser les prises de position de la CCISF, les membres Ambassadeurs font partie des comités sectoriels formés de gens de divers secteurs d’activités, dont les représentants de ces derniers sont contactés lorsqu’une réaction, en lien avec l’actualité, est nécessaire.» Lire la suite…

La compagnie d’autocars Greyhound Canada met fin à toutes ses activités

Fin de la liaison Montréal-Ottawa. C’est un coup dur pour nos collègues habitant Montréal.

Greyhound Canada a annoncé jeudi qu’elle cessait immédiatement d’offrir ses services au pays de façon permanente, après près d’un siècle d’activités au pays.

La compagnie d’autocars a précisé que ses itinéraires en Ontario et au Québec seraient définitivement éliminés à compter de jeudi.

La société américaine affiliée, Greyhound Lines, continuera d’exploiter des routes transfrontalières vers Toronto, Montréal et Vancouver une fois que la frontière entre les deux pays sera rouverte.

Greyhound Canada a temporairement suspendu en mai 2020 tous ses services en raison d’une forte baisse du nombre de passagers et de l’augmentation des restrictions de voyage attribuables à la première vague de la pandémie de COVID-19. Lire la suite…

Décès de Johannes Martin-Godbout

Nous avons le regret d’annoncer le décès de madame Johannes Martin-Godbout, chargée de cours aux départements des relations industrielles et d’études langagières durant de nombreuses années à l’UQO.  Elle a aussi été professeure à temps partiel à l’Université d’Ottawa. Johannes était l’épouse d’Alain Godbout, ancien chargé de cours au Département des sciences administratives. Après avoir été éditorialiste au journal LeDroit, Johannes fut une militante de la première heure de notre Syndicat ainsi que la conceptrice et réalisatrice du journal Le Papier, notre premier journal syndical. Pour la petite histoire, les premiers articles du Papier ont été écrits par notre premier président, Michel Hébert, et Johannes dans le sous-sol de cette dernière avant que le Syndicat n’ait son bureau. 

Vu les restrictions dues à la pandémie, les obsèques seront limitées à la famille.

Michel Hébert, chargé de cours retraité et premier président du SCCC-UQO

Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO

Haro sur les chargés de cours!

Haro sur les chargés de cours!

Suite au décès de Johannes Martin-Godbout, première femme éditorialiste du journal Le Droit et militante de la première heure du SCCC-UQO, nous avons décidé de republier un de ses articles paru en 1995 dans Le Papier, ancien journal du SCCC-UQO.

Même monsieur le ministre Jean Garon mêle sa voix rauque et sympathique à ce concert en visant à rehausser la qualité et l’efficience de nos vénérables institutions d’enseignement supérieur. Bien que tout le monde y passe, rendons à César ce qui lui revient.

L’histoire

En ses premières heures de gloire, monsieur le Ministre fut membre d’un gouvernement qui osa pénétrer l’enceinte sacrée du monde de la liberté universitaire pour y mettre de l’ordre budgétaire et y rationaliser les opérations. Une des solutions de l’époque consista à institutionaliser le recours aux fameux chargés de cours, une main d’œuvre tampon, bien moins coûteuse que celle des corps enseignants traditionnels et, surtout, jetable après usage.

Le contexte

Cette espèce d’hallali des chargés de cours s’élève au moment exact où les ressources se raréfient, quand elles ne tarissent pas littéralement. En effet, le financement gouvernemental est réduit. Simultanément, la clientèle étudiante diminue pour une longue liste de motifs qu’on ose trop reconnaître officiellement cependant qu’on tente de les combattre avec plus ou moins de succès. On fait donc face à un véritable casse-tête chinois à l’heure de sauver les meubles. Ainsi recherche-t-on la voie d’une exploitation maximale des ressources internes, peut-être d’une protection à toute épreuve de l’établissement, certainement d’un équilibre optimal entre le personnel enseignant permanent et les professeures(eurs) à temps partiel. Aussi légitime que soit cette démarche, il n’est pas nécessaire, pour autant de nier d’une façon ou d’une autre l’apport des chargés de cours.

La contribution des chargés de cours

D’entrée de jeu, reconnaissons que parmi ces chargés de cours, l’on en trouve de plus et de moins consciencieux comme partout ailleurs. Par contre, en toute honnêteté, nombre d’entre eux ont contribué et contribuent encore à tenir à flot nos institutions de haut savoir. Sans eux, une multitude de cours n’auraient pas pu être offerts, ne le seraient pas plus de nos jours ou encore, ils le seraient dans des conditions qui ne favorisent aucunement l’apprentissage. Il est donc ici utile de rappeler la contribution des chargés de cours à l’échafaudage de l’université moderne.

Ils s’en trouvent également et beaucoup plus que ne le laisse entendre le discours actuel, qui prennent à cœur leur travail et le succès de leurs étudiants. Pédagogie, mise à jour des cours, révision bibliographique, disponibilité, suivis, discussions critiques entre collègues sur le contenu des programmes ou la façon d’enseigner telle ou telle matière font partie de leur lot quotidien.

Obligés d’être à date dans l’exercice de leur profession respective, ils le sont habituellement aussi dans leur enseignement. Aux faits de ce qui se passe dans la « vraie vie » et ayant intégré la théorie depuis belle lurette (quand ils ne doivent pas mettre à l’épreuve et sur le champ les nouveautés en leur domaine) ils savent souvent illustrer la matière, la rendant ainsi plus accessible, et mettre les étudiants en garde contre les illusions du savoir. Au demeurant, ils s’en font d’ailleurs un devoir, trop conscients qu’ils sont des embûches guettant les futurs diplômées(és).

Au sein d’organismes se piquant d’être à l’écoute de leur milieu et même d’y être intégrés, les chargés de cours sont, de fait, des représentants de ce milieu. Qui plus est, certaines et certains d’entre eux y sont influents et, et ne cachant pas leur titre de chargé de cours, ils contribuent aussi à apporter à l’université un peu de ce rayonnement tant recherché. Bien que l’on dédaigne à l’occasion leurs travaux, certaines et certains poursuivent effectivement des recherches dignes de ce nom et même… publient (Hé oui!) à l’intérieur des cercles professionnels où les normes d’éthique de rendement et de livraisons des résultats promis sont élevées.

En général, les chargés de cours ne sont pas des colporteurs de leçons transportant sans ménagement leurs notes dans leur porte-document, ni des professeurs de seconde zone dont la seule présence et les prestations nuisent invariablement aux étudiants. Que César se rassure donc et s’en convainque : dans ce débat, il faut lui rendre ce qui lui est dû, lui reconnaître honnêtement sa place et sa contribution, comme aux autres composantes permanentes de nos vénérables institutions.

Johannes Martin-Godbout

La première femme éditorialiste du Droit est décédée

Arrivée en poste comme éditorialiste en novembre 1976, Johannes Martin-Godbout, née en 1946, est décédée à l’âge de 74 ans le soir du 7 mai dernier. Elle était une «pionnière» dans l’histoire du Droit, elle qui a été la première femme éditorialiste du journal.

Affectée à l’éditorial des affaires québécoises, la plume de Johannes Martin-Godbout devait être méticuleuse alors qu’elle a entrepris sa carrière au Droit deux semaines avant l’élection du Parti québécois de René Lévesque le 15 novembre 1976. Il s’agissait alors d’un moment de division au sein de la constitution canadienne. 

«Elle devait maintenir un équilibre délicat entre les origines franco-ontariennes du quotidien et la majorité des lecteurs qui sont Québécois», a mentionné son ami et ancien président et éditeur du Droit, Pierre Bergeron. Lire la suite…

Le SCCC-UQO adopte un mémoire sur la liberté académique

Le SCCC-UQO adopte un mémoire sur la liberté académique

Lors de l’Assemblée générale du 7 mai 2021, les membres du SCCC-UQO ont adopté le mémoire suivant :

C’est dans un contexte tendu que le débat sur les libertés universitaires a polarisé l’opinion publique québécoise. La situation pandémique ainsi que le débat sur le racisme systémique ont contribué à polariser les opinions à ce chapitre. C’est à l’Université d’Ottawa qu’est née la controverse. Plusieurs membres du SCCC-UQO travaillent des deux côtés de la rivière des Outaouais, ce qui fait en sorte qu’une grande anxiété a pu se développer dans notre communauté.

Le Syndicat a décidé de solliciter ses membres afin d’avoir une position syndicale claire sur le sujet. Le choix a été fait de se détacher des débats médiatiques afin d’aborder la question dans sa globalité. Nous avons aussi tenu à étudier la question dans son contexte, notamment celui de la diversité ainsi que de la précarité.

Un premier écueil à ce travail est celui de la définition. Les libertés universitaires constituent un concept flou qui est présent dans certaines lois, dans certains règlements et dans la majorité des conventions collectives des personnes chargées de cours et professeures. 

Il existe plusieurs dimensions à ces libertés. Sans être exhaustif, nous pouvons en nommer quelques une :

  • La liberté d’opinion à l’intérieur et à l’extérieur des activités universitaires. Elle peut inclure la liberté d’association et une certaine limite l’obligation de loyauté envers l’employeur.
  • La liberté disciplinaire comprend la matière vue en cours, les théories et les approches.
  • La liberté pédagogique comprend les choix dans l’élaboration d’un plan de cours, des lectures obligatoires, des approches pédagogiques ainsi que des évaluations des connaissances. 
  • Liberté de recherche et de création limite l’ingérence et les pressions extérieures dans les publications scientifiques. Cette liberté inclut la protection des sources et la protection contre les poursuites bâillon.
  • L’autonomie professionnelle qui inclut la collégialité et la cogestion. Les personnes chargées de cours sont présentes dans les Conseils de modules et dans les comités institutionnels. Les comités de perfectionnement et d’intégration fonctionnent selon le principe paritaire pour garantir l’autonomie professionnelle.
  • L’autonomie institutionnelle qui limite l’intervention de l’État dans la gestion des universités bien qu’il garantisse le financement.

Ces six dimensions peuvent parfois se recouper, parfois entrer en contradiction. Si la liberté d’opinion et la liberté d’enseignement ont accaparé le débat public dernièrement, ce sont probablement la liberté pédagogique et l’autonomie professionnelle qui préoccupent le plus les chargées et chargés de cours. 

Les libertés universitaires ne peuvent pas être étudiées de manière isolée. Nous devons également l’étudier au regard du droit à l’image et de l’obligation de l’Employeur d’offrir un environnement de travail sain. Nous ne pouvons pas ignorer que les étudiantes et les étudiants possèdent également des droits. Les libertés universitaires doivent s’exercer de manière responsable en tenant compte des libertés des autres.

Enfin, n’oublions pas que l’université est un endroit de lutte scientifique, sociale et politique. Il est sain que des débats surgissent, y compris sur des choix « académiques ». Toutefois, ces luttes ne doivent jamais mener à de l’intimidation ou de la censure.

Une assise juridique floue

Les différentes dimensions de la liberté académique ou de la liberté universitaire ne sont généralement pas développées dans les textes officiels. Cela laisse aux différentes actrices et différents acteurs sociaux une large interprétation de ce concept. Le législateur reconnaît toutefois la liberté de conscience et les libertés académiques dans la Loi sur l’Université du Québec :

« L’Université a pour objet, dans le respect de la liberté de conscience et des libertés académiques inhérentes à une institution universitaire, l’enseignement supérieur et la recherche; elle doit notamment, dans le cadre de cet objet, contribuer à la formation des maîtres » (article 3 de la Loi sur l’Université du Québec).

La liberté de conscience peut référer autant à la liberté d’expression qu’aux libertés de recherche et de création. Il est aussi pertinent de noter que les libertés académiques ont la forme pluriel. On reconnaît ainsi qu’il existe plusieurs dimensions bien qu’on ne les nomme pas. Cela peut amener certaines confusion dans son application.

Dans un sens analogue, la Convention collective du SCCC-UQO définit peu ces concepts. Il y a d’abord une reconnaissance de l’expertise professionnelle et pédagogique, prélude de l’autonomie professionnelle :

« Reconnaissant la contribution déterminante des personnes chargées de cours, l’expertise professionnelle et pédagogiques qu’elles représentent et leur apport essentiel à la formation des étudiantes, étudiants, l’Université s’engage à faire état de cette reconnaissance, à valoriser la représentation des personnes chargées de cours au sein de l’institution et à appuyer leur participation à la vie académique » (article 2.06 de la Convention collective du SCCC-UQO).

Par ailleurs, la Convention collective du SCCC-UQO assure l’exercice des libertés académiques et des libertés politiques à l’intérieur et à l’extérieur des fonctions à l’Université. Notons que la forme plurielle est encore utilisée.

« Toute personne chargée de cours a la pleine jouissance de ses libertés politiques et académiques qu’elle soit ou non dans l’exécution de ses fonctions à l’Université et, en aucun temps, ses droits prévus ou non à la convention collective ne pourront être affectés à l’Université à cause du libre exercice de ses libertés » (article 5.01 de la Convention collective du SCCC-UQO).

En somme, il existe une certaine protection aux libertés universitaires dans la loi et dans le contrat de travail. Toutefois, ces libertés peuvent laisser place à une interprétation. Tous auraient avantage à ce que ces concepts soient transcrits de manière plus claire dans une politique institutionnelle.

Précarité et liberté universitaire

Une des assises principales de la liberté universitaire est la permanence d’emploi. Ainsi, la liberté universitaire peut s’exercer, car les universitaires peuvent se protéger contre d’éventuelles sanctions. Même si la liberté académique est incluse dans une convention collective de personnes chargées de cours, il est plus difficile de la garantir, car ces travailleuses et ces travailleurs sont précaires. 

Ainsi, une pleine liberté universitaire ne peut pas être garantie sans une certaine stabilisation de l’emploi ainsi que des mécanismes de protection contre d’éventuelles représailles de l’Employeur qui inclut les directions de département. En effet, ces départements possèdent d’importants mécanismes pouvant mener à des représailles, notamment l’évaluation des exigences de qualification pour l’enseignement (EQE) ainsi que par l’affichage ciblé de certains cours (cf la clause 9.02).

Il est difficile de ne pas voir en la différence de traitement de l’Université d’Ottawa dans les affaires Lieutenant-Duval et Attaran une prime à la stabilité de l’emploi et au genre dans l’exercice de la liberté universitaire.

Résolution 1 : Le SCCC-UQO considère que la stabilisation de l’emploi des personnes chargées de cours est une condition essentielle à l’exercice des libertés universitaires.

Résolution 2 : Le SCCC-UQO doit dénoncer toutes formes de sanctions et de représailles contre des personnes chargées de cours en réponse à l’exercice de leurs libertés universitaires en autant que ces libertés aient été exercées de bonne foi et de manière raisonnable.

Éliminer la subordination

Un enjeu majeur pour protéger les libertés universitaires des personnes chargées de cours est de mettre fin aux tentatives de subordination au corps professoral. Dans certains départements, on impose aux personnes chargées de cours un plan de cours cadre, notamment lorsqu’il y a plusieurs sections à un même cours. On peut imposer un format d’examen, voire une approbation des examens.

Bien que rien ne justifie leur existence ni dans la Convention collective du SCCC-UQO ni dans la Convention collective du SPUQO, certains départements ont créé le statut de professeur de référence ou de professeur encadreur. Pourtant, dans leur tâche d’enseignement, rien ne devrait distinguer une personne chargée de cours d’une personne professeure. Le travail et l’expertise sont comparables.

Ces professeures et professeurs de référence agissent parfois comme des patrons en ordonnant des modifications aux plans de cours ou aux examens. Cette situation est humiliante pour plusieurs.

Résolution 3 : Le SCCC-UQO dénonce les départements qui tentent de limiter l’exercice des libertés universitaires des personnes chargées de cours en imposant des modifications aux plans de cours, aux lectures obligatoires, aux évaluations et aux modalités d’enseignement.

Protéger l’autonomie professionnelle

L’approche clientéliste de plus en plus présente dans l’administration des universités fait en sorte qu’on assiste à la volonté d’uniformiser les pratiques pédagogiques. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, certains départements tentent d’uniformiser les plans de cours, les lectures obligatoires, les formats d’examens ou les approches pédagogiques de certains cours. C’est notamment le cas des cours comportant plusieurs sections. Cette uniformisation forcée est une entrave à l’autonomie professionnelle. Nous craignons qu’elle se généralise avec le développement de la formation à distance (FAD).

Les attaques contre l’autonomie professionnelle sont aussi présentes dans l’aide pédagogique. Depuis 25 ans, le perfectionnement pédagogique se fait par les pairs, à l’intérieur de notre corps de métier. Cependant, depuis environ deux ans, l’UQO tente de professionnaliser l’aide pédagogique et bloque des initiatives d’aide individuelle par les pairs. Il y a donc une volonté de confisquer aux personnes chargées de cours ce perfectionnement pédagogique.

Résolution 4 : Le SCCC-UQO souligne l’expertise disciplinaire et pédagogique des personnes chargées de cours et affirme l’importance du perfectionnement et de l’aide pédagogique par les pairs.

Une autre dimension de l’autonomie professionnelle repose sur la collégialité. Malheureusement, les personnes chargées de cours sont exclues de plusieurs instances, ce qui en font souvent des employées et des employés de seconde zone. Encore aujourd’hui, la majorité des départements les exclut des Assemblées départementales. Les chargées et chargés de cours sont également exclus du Comité de la recherche et de la création et n’ont qu’un siège au Conseil d’administration de l’UQO. Dans les instances du réseau de l’Université du Québec, la situation est pire. Notre corps d’emploi est complètement exclu de l’Assemblée des gouverneurs et du Conseil des études.

Résolution 5 : Le SCCC-UQO demande une modernisation de la Loi sur l’Université du Québec afin d’imposer aux constituantes une collégialité inclusive et de rendre plus démocratiques et inclusives les instances.

Se prémunir contre l’ingérence de l’État

Les libertés universitaires se sont historiquement constituées en opposition au pouvoir politique. Il semblerait contradictoire que l’État québécois légifère pour établir les règles des libertés universitaires. Ce sont plutôt aux communautés universitaires d’établir localement des politiques pour réaffirmer et protéger les libertés universitaires.

Nous considérons que le gouvernement du Québec devrait plutôt s’inspirer de la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur afin d’imposer des consultations et l’établissement de politiques claires sur le sujet. Ainsi, le rôle de l’État ne serait pas d’établir les règles. mais plutôt d’initier la consultation et d’imposer que des règles claires soient établies dans chacune des universités.

Résolution 6 : Le SCCC-UQO considère que chaque université au Québec devrait adopter une politique spécifique sur les libertés universitaires.

Établir un dialogue

Les libertés universitaires sont essentielles dans l’exercice de notre profession. Elles permettent notamment la création et la diffusion de savoirs. Cela ne signifie toutefois pas que ces droits ne viennent pas avec des devoirs, notamment celui de respecter les opinions d’autrui et de permettre un dialogue, notamment avec les étudiantes et les étudiants. Les libertés universitaires doivent s’exercer de manière raisonnable et de bonne foi.

Depuis cinq ans, le Comité de perfectionnement offre la formation collective « Gestion de la diversité des profils des étudiantes et des étudiants en classe ». Nous croyons que c’est par ce type d’activités que nous pourrons sensibiliser le personnel enseignant à la diversité universitaire. D’autres formations collectives pourraient être créées afin d’accompagner les chargées et chargés de cours dans la prise en compte de cette diversité. La lutte contre toutes formes de discriminations, incluant le racisme systémique, doit être une priorité de chacun.

Résolution 7 : Le SCCC-UQO recommande aux personnes chargées de cours d’établir un dialogue avec les étudiantes et les étudiants sur les sujets pouvant les heurter. Le SCCC-UQO souhaite aussi développer de nouvelles formations collectives portant sur la diversité en milieu universitaire.

Cependant, la gestion de la crise à l’Université d’Ottawa était inacceptable. L’Université n’a pas su protéger son employée qui avait pourtant agi de bonne foi. Si ses choix pédagogiques peuvent être critiqués dans un cadre académique, sa suspension et l’atteinte à sa réputation, notamment sur les réseaux sociaux, étaient inacceptables.  

Résolution 8 : Le SCCC-UQO exige que l’Université protège ses travailleuses et ses travailleurs contre les atteintes à la propriété intellectuelle, au droit à la vie privée et au droit à l’image. L’Université doit être un milieu de travail sain exempt de toutes formes de violences physique, psychologique, sociale et sexuelle.

Résolution 9 : L’Assemblée générale du SCCC-UQO mandate le Comité exécutif pour mettre en œuvre les moyens jugés nécessaires afin de mettre de l’avant les résolutions contenues dans le mémoire.

Les candidatures pour la prochaine Assemblée générale sont connues

Les candidatures pour la prochaine Assemblée générale sont connues

Une Assemblée générale se déroulera le 7 mai. Les personnes intéressées avaient jusqu’au 4 mai à 16 h pour faire acte de candidature. Les candidature reçues sont :

Comité de négociation (2 postes)

Comité de mobilisation (6 postes)

Comité institutionnel Équité, diversité et inclusion (1 titulaire et 1 substitut)

Délégation au Congrès de la FNEEQ (4 postes)

Veuillez noter qu’il sera possible de faire acte de candidature, séance tenante, pour les postes qui ne seront pas comblés.